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Les retards des petites et moyennes entreprises (PME) dans le secteur du numérique

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 18 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 03/10/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    « Vous accordez beaucoup d’importance à la transition numérique ? Aujourd’hui les PME industrielles ou de services qui l’ignorent, c’est comme le fermier qui aurait choisi de garder sa charrue et ses bœufs au lieu de passer au tracteur. Je vois encore des tas d’entreprises wallonnes qui en sont encore à la charrue et les bœufs.

    Comment les convaincre ? En les sensibilisant et leur donnant des outils, des méthodes et des moyens. Le Plan numérique mis en œuvre par le précédent Gouvernement wallon est excellent. Il faut maintenant l’exécuter. Amener le très haut débit dans les parcs d’activité économique est capital, tout comme le numérique au service de l’école et de l’enseignement. » (entretien de la Libre Belgique avec Isabelle Lemaire).

    Voilà des propos clairs ! S’il y en a qui n’arrêtent pas de se lamenter à cause de la masse salariale qui handicape leur compétitivité, ne faudrait-il pas aussi attirer leur attention sur le fait que la compétitivité d’une entreprise dépend aussi de sa volonté d’innover et de quitter les pratiques datant du temps de Mathusalem ?

    Monsieur le Ministre va-t-il donner un coup d’accélérateur à cette volonté d’innover ?
  • Réponse du 03/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le constat que le numérique a (et aura encore plus à l’avenir) des impacts profonds sur notre manière de produire de la richesse et sur nos modes de vie fait consensus : le numérique est un moteur de compétitivité et d’innovation. D’une part, les gains de productivité permettront aux entreprises touchées par la numérisation de regagner de nouvelles parts de marché. D’autres parts, et ceci est le plus important, de nouveaux marchés, de nouveaux usages apparaissent tous les jours grâce à la révolution numérique, qui sont autant de gisements d’emplois potentiels.

    La stratégie Digital Wallonia (dont, pour rappel, les orientations et recommandations proviennent des acteurs de terrain eux-mêmes) sera poursuive et même amplifiée : accélération dans la la mise en œuvre de certaines mesures et relance de la mise en application d’autres, restées jusqu’à présent au stade embryonnaire.

    Pour saisir les opportunités liées au numérique, tout repose sur notre capacité à former notre population active aux nouvelles technologies. Non seulement en leur donnant les compétences requises, mais aussi en leur donnant les moyens d’adapter ces compétences aux modifications de l’environnement de travail qui ne manqueront pas de se produire dans le futur. Plus que jamais, nous devons mettre l’accent sur la formation professionnelle continue et sur la qualité de notre enseignement afin de pouvoir retirer tous les avantages de la révolution numérique. La formation aux technologies numériques, tant des jeunes que des travailleurs, doit être une priorité.

    Au niveau des entreprises, notre stratégie doit en effet se concentrer sur la sensibilisation, le diagnostic et surtout l’accompagnement à la transformation numérique. Nos PME ne pourront saisir les opportunités que leur offre le numérique que si elles le maîtrisent de manière optimale. Il s’agit de les aider à se transformer pour profiter au mieux de la révolution numérique, par exemple en mettant à leur disposition des compétences de pointe en la matière.

    C’est tout le sens de la récente réforme des aides de premier niveau, particulièrement pour les chèques-entreprise numériques.

    Des actions de sensibilisation et de diagnostic de maturité numérique sont régulièrement menées en dans plusieurs secteurs d’activité, en partenariat avec les fédérations professionnelles et les acteurs de terrain : le commerce de détail, la construction, l’industrie, les métiers du chiffre. Il s’agit maintenant d’approfondir ces actions en entrant de plain-pied dans la phase d’accompagnement des entreprises, tout en ouvrant de nouveaux chantiers. Le transport et la logistique, la legaltech sont par exemple visés, tout comme une relance de Commerce connecté, sur des bases plus ambitieuses que celles qui avaient présidé au Programme 2016.

    Enfin, la thématique du haut débit restera une des priorités du gouvernement, dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la thématique « territoire connecté et intelligent de Digital Wallonia ».