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La formation professionnelle et l'apprentissage des langues

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 19 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 03/10/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Dans la Libre Belgique Isabelle Lemaire déclarait  : « La filière en alternance doit bénéficier de plus de moyens et il y a un énorme effort à faire auprès des parents, pour leur faire prendre conscience que le technique et le professionnel ne sont pas des filières de relégation. Il y a aussi un gros problème de formation en langues et c’est bloquant pour un certain nombre d’entreprises. Il faut des Wallons polyglottes et cela passera par un cours dès la maternelle. ».

    Certes, il faut que l’autorité publique fasse des efforts en matière de formation professionnelle, mais il faut aussi que les patrons et les indépendants en fassent aussi.

    Combien de chance y a-t-il pour qu’un jeune trouve une place dans une entreprise prête à se lancer dans la formation en alternance ? Ne doit-on pas rappeler aux patrons qu'on peut rencontrer leurs revendications à condition qu’ils prennent eux aussi leurs responsabilités ?

    Le problème est le même en ce qui concerne l’apprentissage des langues. Si on a raison de penser que ce n’est pas le nombre d’heures de cours, mais le résultat qui importe, force est de constater qu’il n’y aura pas de résultats en dessous d’un minimum d’heures de formation.

    Semble-t-il à Monsieur le Ministre que les entreprises, qui attendent tout de l’école et du public, sont elles-mêmes suffisamment proactives en la matière ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    La connaissance des langues reste un atout pour décrocher un job en Wallonie - le néerlandais en priorité, mais la connaissance de l’anglais devient également primordiale. Ce constat est d’autant plus vrai que le marché du travail des demandeurs d’emploi wallons ne se limite pas à la seule Wallonie. À Bruxelles et en Flandre, la connaissance du néerlandais ou de l’anglais est nettement plus demandée. Certains groupes professionnels même en Wallonie sont davantage concernés par l’emploi des langues. C’est le cas pour les cadres, les métiers de l’informatique, de l’Horeca, ainsi que les métiers liés à la formation continue et à la communication et de manière générale, pour les diplômés de l’enseignement universitaire qui sont davantage amenés à pratiquer professionnellement une autre langue que le français. C’est aussi le cas pour les cadres commerciaux, le personnel de la mécanique, de l’électricité et de l’électronique, de la maîtrise industrielle, les cadres techniques de l’industrie et les agents de maîtrise et techniciens hors industries…

    En matière d’apprentissage des langues, les fonds sectoriels proposent un large éventail de formations gratuites en langues pour les travailleurs et les chèques formations viennent soutenir la formation des indépendants ou des travailleurs des entreprises qui n’auraient pas accès à l’offre recherchée.

    Pour ce qui concerne la formation en alternance, en 2015-2016, c’était plus de 9500 entreprises qui offraient à au moins un apprenti de l’IFAPME un lieu de formation. C’est encore trop peu et je mets avec les secteurs, l’OFFA et l’IFAPME tout en œuvre pour augmenter ces chiffres. Cependant, je pense que la problématique est multifactorielle. C’est ce qui rend difficile l’intervention. Il faut donc travailler sur plusieurs axes de manière concomitante : les parents, les enseignants, les orienteurs, les jeunes et les entreprises.

    Ces dernières doivent effectivement aussi remplir leur part d’effort et de proactivité tout comme les Pouvoirs publics et l’Enseignement.