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Les travailleurs indépendants solos

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 27 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 04/10/2017
    • de ZRIHEN Olga
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    D’après une étude réalisée par l’Université catholique de Louvain (UCL-Cirtes) et commanditée par la Confédération des syndicats chrétiens (CSC), les travailleurs indépendants économiquement dépendants ou "travailleurs indépendants solos" sont de plus en plus nombreux et particulièrement via l’économie collaborative.

    En 2016, selon les estimations effectuées à partir de différentes sources (car on ne dispose pas de statistiques sur le nombre d’indépendants solos proprement dits), on compte 427 600 personnes qui déclarent avoir un emploi principal comme indépendant solo. À ces 427 600 indépendants solos, il convient d’ajouter les 104 200 personnes ayant un second emploi comme indépendant solo. C’est là une caractéristique essentielle des indépendants solos : pour beaucoup (20 %), il s’agit d’une seconde activité.

    Au total, ce sont donc 531 800 personnes qu’il faut intégrer dans cette catégorie. Un demi-million de travailleurs : on comprend que les organisations syndicales s’y intéressent.

    On les retrouve notamment dans des secteurs toujours plus diversifiés, bien au-delà des traditionnelles professions libérales : paramédical et médico-social, médias et informatique, loisirs et culture, services techniques aux entreprises, transport et livraisons…

    Parmi ces estimations, quelle est la part relative d’indépendants solos en Wallonie ?

    Quels sont les secteurs les plus concernés ?

    Monsieur le Ministre va-t-il suivre les propositions du Fédéral concernant le « Plan travail faisable » avec la création d’un nouveau statut social de collaborateur autonome ?
  • Réponse du 03/11/2017 | Annexe [PDF]
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    L’enquête européenne sur les forces de travail est la seule source qui permet actuellement d’approcher la notion de travailleurs indépendants « économiquement dépendants » car elle permet de distinguer les travailleurs indépendants selon qu’ils emploient ou non du personnel. Dans ce second cas, on parlera de travailleurs indépendants « sans personnel » ou « solos ».

    Précisons néanmoins que les indépendants « sans personnel » constituent une catégorie plus large que les indépendants « économiquement dépendants ». Ces derniers sont une sous-catégorie des indépendants « solos », sous-catégorie qu’il est impossible d’appréhender au moyen des données actuellement disponibles.
    Il convient par ailleurs de préciser que les travailleurs sont répartis selon leur lieu de domicile (et non leur lieu de travail).

    Le tableau en annexe répartit les travailleurs âgés de 20 à 64 ans selon leur statut professionnel pour l’activité principale pour la Belgique et la Wallonie en 2016 et 2017. La Wallonie compte environ 116 900 indépendants sans personnel (soit 27 % des 427 600 indépendants solos que compte la Belgique dans son ensemble). Les indépendants solos représentent 69 % de l’emploi indépendant total en Wallonie, et 9 % de l’emploi total. Ces pourcentages sont sensiblement identiques à ceux observés pour l’ensemble de la Belgique.

    Entre 2007 et 2016, le nombre d’indépendants sans personnel a augmenté d’environ 10 000 unités en Wallonie (+50 000 unités pour l’ensemble de la Belgique).

    Notons qu’à ces 116 900 indépendants sans personnel que compte la Wallonie, viennent s’ajouter les travailleurs qui déclarent occuper un emploi principal en tant que salarié et avoir un second emploi rémunéré sous le statut indépendant solo. Selon l’enquête sur les Forces de travail, ils seraient environ 29 000 en Wallonie (104 000 en Belgique).

    Dans ce cadre, je suivrai avec attention les évolutions au niveau fédéral et notamment le dépôt prochain au gouvernement fédéral d’un projet de loi sur la nature des relations de travail.