Les agressions au sein des transports en commun
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 72 (2017-2018) 1
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Question écrite du 05/10/2017
- de VANDORPE Mathilde
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
La presse a récemment fait le relais d’informations concernant diverses agressions dans les transports publics. Au cours des 3 premiers mois 2017, 40 plaintes pour des vols à main armée dans les transports publics ont été enregistrées, les trois quarts se sont déroulés à Bruxelles et en Wallonie. Des mécanismes et procédures de prévention semblent nécessaires.
Ceci appelle les questions suivantes.
Combien d’agressions, de quelque type que ce soit, eurent lieu au sein de moyens de transport dépendant des TEC depuis le début de l’année ?
Ces statistiques sont-elles en hausse depuis 2014 ?
Quel type d’infraction est le plus récurrent ?
Une campagne de sensibilisation à destination des usagers est-elle prévue ?
Le témoin d’une agression ayant lieu au sein des transports en commun doit-il prévenir le conducteur ?
Les chauffeurs des bus TEC sont-ils formés à réagir contre des agressions à l’égard d’usagers ?
Une aide psychologique est-elle mise en place au sein des TEC pour faire face aux conséquences des agressions ?
Réponse du 26/10/2017
- de DI ANTONIO Carlo
Le nombre de faits de violence physique et verbale (agressions ayant entrainé une incapacité de travail) à l'encontre des agents du Groupe TEC tend à diminuer légèrement ces quatre dernières années : on progresse de 48 en 2014 et 2015 à 45 pour 2016, alors qu'on en recense actuellement 42 pour l'année 2017.
Deux sociétés TEC sur 5 disposent d’éléments statistiques relatifs aux agressions sur des usagers du Groupe TEC. Là aussi, la tendance est à la baisse : on progresse de 36 faits recensés en 2014 à 17 en 2015 & en 2016, alors qu'on en recense actuellement 19 pour l'année 2017. Les agressions sont principalement des coups et blessures, de l'inconfort et un sentiment d'insécurité, ainsi que des insultes.
Des faits d'une telle nature restent, fort heureusement, relativement limités.
Le Groupe TEC investit beaucoup dans la formation de son personnel. Depuis septembre 2008, tous les nouveaux conducteurs se voient dispenser une formation à la gestion des conflits en vue de les préparer au métier de conducteur. Depuis juin 2009, le programme « Cap Sécurité » a été mis en place. Il s'agit d'une formation de trois jours par agent suivie par tous les conducteurs, contrôleurs et encadrants. Elle aborde les thématiques de communication et de gestion du stress et des situations conflictuelles.
Le Groupe TEC s'est également attelé à élaborer un plan d'action et de prévention visant à réduire les accidents de travail et les agressions.
Pour signaler une agression ou un incident, les usagers disposent de plusieurs canaux de communication (ligne téléphonique du TEC, portail internet, conducteurs de bus, forces de l'ordre...). Ces canaux permettent d'enclencher une procédure d'intervention rapide sur ligne ou sur site, en coordination concertée avec les forces de l'ordre.
En cas d'agression, une prise en charge interne rapide de l'agent concerné intervient, en partenariat avec l'assureur accident du travail du Groupe TEC. Une aide psychologique est également proposée.