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Le taux de chlore dans les piscines publiques

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 76 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 05/10/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La question de l'usage du chlore dans les piscines publiques est récemment revenue dans la presse suite à l'annonce de la Ville de Bruxelles qui a vu un nouveau système de traitement de l'eau par UV entrer en application dans une de ses piscines.

    C'est l'occasion de faire le point sur la situation en Wallonie. Avons-nous une idée de l'état de la situation en ce qui concerne l'utilisation du chlore dans nos piscines publiques ?

    Il semble qu'une étude sur le sujet, notamment en ce qui concerne les solutions alternatives de désinfection, était en cours au sein de l'administration. Des résultats ont-ils été produits ? Que disent-ils ?

    Dans le cadre du Plan piscine, comment cette question est-elle abordée ?

    Les normes en matière de contrôle du chlore et des émissions de trichloramine ont été fixées par un arrêté du Gouvernement wallon du 13 juin 2013. Ces normes sont-elles bien respectées ? Monsieur le Ministre a-t-il des données quantitatives à ce sujet ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Dans le cadre d’une convention établie avec le Département de la Police et des Contrôles (DPC), l’Institut scientifique de service public (ISSeP) est mandaté pour effectuer le contrôle du respect des normes imposées par l’arrêté du Gouvernement wallon du 13 juin 2013 déterminant les conditions sectorielles relatives aux bassins de natation.

    Plus précisément, le travail de l’ISSeP porte sur la réalisation d’analyses visant à vérifier si les paramètres physico-chimiques et bactériologiques imposés par la législation environnementale sont respectés ainsi que sur la vérification de l’auto-contrôle imposé à l’exploitant.
     
    En cas de problème constaté, le DPC est immédiatement averti par l’ISSeP et met rapidement en œuvre les actions nécessaires pour que l’exploitant régularise la situation.
     
    Il y a actuellement 321 piscines en activité, dont 118 de type 1 (piscines couvertes de plus de 100 m² de superficie et de plus de 40 cm de profondeur). Parmi ces établissements, plus de 99 % utilisent le chlore seul ou en combinaison avec les UV ou l’ozone.

    En 2016, l’ISSeP a réalisé le contrôle de 213 établissements dont 81 étaient de type 1 et essentiellement des piscines publiques. Pour 9,8 % de ces piscines, la limite supérieure en chlore libre était dépassée. Par contre, 1,2 % des établissements n’atteignaient pas la valeur impérative inférieure et n’assuraient pas une désinfection correcte de l’eau. La mesure du chlore combiné ne posait problème que pour 3,7 % de ces piscines. Cette même année 2016, le contrôle du taux de trichloramine a concerné 81 établissements de type 1 utilisant le chlore seul ou associé pour le traitement de l’eau. En se basant sur l’observation des 61 rapports issus de l’autocontrôle, 13 % des établissements présentaient un dépassement du taux de trichloramine de 0,5 mg/Nm3 (valeur d’intervention), mais aucun résultat n’atteignait la valeur limite de 1.0 mg/Nm3 (valeur limite).

    Il ressort de ces chiffres que la désinfection de l’eau des bassins avec du chlore et la gestion du taux de trichloramine dans l’air des piscines publiques ne posent pas de problèmes majeurs.

    Une étude sur les modes de désinfection alternatifs a été réalisée par l’ISSeP et est disponible sur le portail environnement (http://environnement.wallonie.be/convent/dpa/desinfection_piscines.pdf).
    Il est loisible à l’exploitant d’opter pour un procédé de traitement de l’eau alternatif ou en combinaison avec le chlore moyennant une demande de permis.

    Les appels à projets menés dans le cadre du Plan Piscines 2014-2020 relèvent de la compétence des Infrastructures sportives. Ils sont le fait du département des Infrastructures subsidiées de la DGO1, qui a également établi un état de la situation des piscines wallonnes et mené en 2015 une étude sur l’utilisation du chlore.