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L'addiction aux smartphones

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 13 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/10/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Une étude a récemment été réalisée en Flandre par le Veiligheidsinstituut (Institut de sécurité) afin d'apprendre aux citoyens à mieux gérer l'utilisation de leur smartphone.

    Le but de cette campagne n'est pas d'inciter les citoyens à arrêter totalement d'utiliser leur smartphone, car il faut rester cohérent avec le monde dans lequel nous vivons.

    Son objectif est plutôt de proposer aux gens de réfléchir à la manière dont ils utilisent leur GSM afin de trouver un meilleur équilibre entre la vie et le paraître du numérique.

    Il est en effet important ne pas tomber dans l'addiction, car plusieurs études ont déjà identifié qu'une utilisation excessive du smartphone (ou autres écrans interactifs) pouvait contribuer à l'émergence de pathologies telles que le diabète, l'obésité, ou encore des troubles du sommeil.

    Dans ce contexte, Madame la Ministre soutient-elle ce genre de campagne ?

    Est-ce dans les projets du Gouvernement de mettre en place une campagne similaire ?

    Quelle est son analyse de la situation en Région wallonne à ce sujet ?

    Quelles sont les mesures envisagées afin de trouver un juste équilibre concernant l'utilisation du smartphone ?

    Enfin, des collaborations sont-elles prévues avec ses collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles en charge de la Jeunesse ou de l'Éducation ?
  • Réponse du 27/10/2017
    • de GREOLI Alda

    Actuellement, il n'est pas dans mes projets immédiats de soutenir une campagne telle que celle à laquelle l'honorable membre fait référence.

    En effet, en matière de prévention et de promotion de la santé, de nombreuses actions sont déjà menées sur le terrain en Wallonie concernant les technologies de l’information et de la communication. Je voudrais par exemple mentionner les actions des points d’appui assuétudes des centres locaux de promotion de la santé.

    En outre, la Wallonie a soutenu une recherche menée par l'ASBL CRESAM, le centre de référence en santé mentale, et par l'ASBL NADJA, un service spécialisé en matière d’assuétudes, deux ASBL que je subventionne par ailleurs. La recherche portait sur les usages problématiques d’Internet et des jeux vidéo. Elle a abouti à un module de formation pour les professionnels de la santé mentale.

    NADJA organise de son côté un groupe de parole pour les parents qui s’inquiètent des usages problématiques des jeux vidéo et de la cyberdépendance de leurs enfants. D'après nos informations, le plus gros problème rencontré par les professionnels est en effet l'inquiétude des parents. En outre, le temps passé sur un smartphone est souvent moins l'indication d'une véritable assuétude que l'indication d'un autre problème – qui peut néanmoins être aussi grave – tel que le retrait ou la peur des relations sociales, même si paradoxalement les smartphones mettent en relation les jeunes. Le CRÉSAM, quant à lui, a mis sur pied en 2016 un Observatoire Vies numériques qui traite de ces usages.

    Comme mentionnée par l'honorable membre très justement, l'utilisation des smartphones peut être inquiétante à d'autres titres, car leur utilisation peut avoir des conséquences importantes sur leurs utilisateurs et leur avenir, telles que la sédentarité, le manque d'exercice et donc l'obésité.

    Il me semble donc important d'aborder le problème sous un angle plus large, ce que fera mon plan prévention et promotion de la santé. Dans ce cadre, les actions envisagées pour éviter l'utilisation abusive du smartphone sont notamment la promotion d'une bonne santé mentale, la prévention des assuétudes au sens large et la promotion d'une bonne hygiène de vie.