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La nouvelle serre de séchage de Wasmuel

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 97 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/10/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Dimanche 1er octobre dernier, Monsieur le Ministre inaugurait les serres de séchage solaire et géothermique au cœur de la station d’épuration de Wasmuel.

    Sécher à faible coût énergétique les boues des 31 stations d’épuration gérées par l’Idea via un processus de séchage solaire et géothermique n’ayant pas recours aux énergies fossiles était donc l’objectif de ces serres.

    D’autres projets de ce type sont-ils à l’étude actuellement en Wallonie ?

    Peut-il rappeler le processus innovant qui sera celui des serres de séchage de Wasmuel ?

    Quels sont les objectifs de revalorisation des boues séchées ?

    Quelle a été la part de l’intervention de la Région wallonne dans les différents investissements ?

    Quels retours sont-ils espérés ?

    Qu’en est-il des coûts d’entretien ?
  • Réponse du 31/10/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les boues constituent un déchet résultant de l’activité biologique et physico-chimique des stations d’épuration. Leur élimination constitue une dépense non négligeable. Or, les boues contiennent de la matière organique et des éléments fertilisants valorisables, ainsi qu’un pouvoir calorifique intérieur (PCI) intéressant lorsqu’elles sont séchées.

    En 2016, la production de boues d’épuration en Wallonie s’élevait à 51.000 tonnes de matières sèches dont 58 % ont été valorisées et épandues en agriculture et 42 % éliminées en coincinération dans les fours de cimenteries ou dans les incinérateurs de déchets ménagers.

    Lorsque les programmes d’investissements en matière d’assainissement seront finalisés, la SPGE prévoit une production de +/- 55.000 tonnes de matières sèches par an, soit de l’ordre de 220.000 tonnes de matières brutes par an.

    Concernant les filières de traitement non agricoles actuelles, il s’agit soit d’élimination, soit d’une valorisation matière en cimenterie, soit d’une valorisation énergétique après séchage. En effet, une boue simplement déshydratée (la plupart des boues wallonnes issues de l’assainissement) n’est pas autocombustible. Or, le séchage est une opération couteuse, sauf conditions locales particulières.

    Dans ce cadre, des serres solaires et géothermiques viennent d’être inaugurées à Wasmuel. Celles-ci permettent de traiter annuellement de l’ordre de 20.000 tonnes de boues dès octobre 2017. Le caractère innovant de ces serres réside principalement dans le fait qu’aucune consommation d’énergie fossile n’est requise : le séchage des boues est réalisé grâce à d’une part, un plancher chauffant et un réchauffage de l’air dont les sources d’énergie sont l’énergie géothermique fatale issue de la géothermie et, d’autre part, l’énergie solaire.

    L’investissement, intégralement pris en charge par la SPGE, est de plus de 4,5 millions d’euros. Les coûts d’exploitation sont également intégralement pris en charge par la SPGE. L’économie annuelle est estimée à un minimum de 200.000 euros annuels, en cas de maintien de la valorisation agricole.

    L’étude de l’intérêt d’utiliser les boues séchées comme combustible dans une unité de cogénération est en cours ; cette voie permettrait de réduire très sensiblement le temps de retour sur investissement, par la production de chaleur et d’électricité. Par ailleurs, la transposition du projet de Wasmuel en région liégeoise est en cours d’étude.

    Une veille technologique en matière d’assainissement des eaux usées et plus particulièrement de gestion des boues est donc assurée par la SPGE et les organismes d’assainissement agréés.