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L'assainissement du site de l'ancienne cimenterie de Thieu

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 107 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 11/10/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Depuis 2005, le terrain de l'ancienne cimenterie de Thieu a été assaini avec de l'argent public pour un montant de plus ou moins 1,5 million d'euros. En 2015, le cabinet de Monsieur le Ministre conseille à la Ville du Roeulx de mener une étude d'orientation sur ce même site. Cette étude a été attribuée à l'intercommunale IDEA dans le cadre d'un projet de construction de logements.

    À la fin de l'année 2015, l'IDEA a chargé la firme Envirosoil de pratiquer des forages sur la partie du site réservée à la construction de maisons avec jardin. Fin mars 2016, nous constatons que l'étude d'orientation d'Envirosoil met notamment en évidence la présence de métaux lourds, d'huiles minérales et d'hydrocarbures. Une pollution relativement importante, d'autant plus que le site était censé être complètement dépollué.

    Le 22/12/2016, lors d'une précédente question parlementaire, il me répondait que « le dossier avait été transmis à la police judiciaire et qu'on trouverait réponse après l'instruction judiciaire ».

    Le 3 juillet dernier, le Conseil communal de Le Roeulx chargeait IGRETEC de la réalisation d'une étude de caractérisation. L'orientation de cette étude pose question étant entendu la terminologie utilisée par la Ville. Notamment lorsqu'elle parle de pollution historique alors que l'étude d'Envirosoil fait mention d'une pollution n'ayant aucun rapport avec l'activité cimentière.

    Peut-il faire le point sur la demande de la Ville du Roeulx d'un second subside pour dépollution ?

    Le dossier lui a-t-il été restitué par la police judiciaire ?

    A-t-il des nouvelles de l'instruction ?

    Peut-il nous donner son sentiment sur le cheminement ayant conduit les fonds FEDER et de la Wallonie, initialement prévus pour des travaux d'embellissement du site, à être utilisés pour un vaste projet immobilier incluant des appartements et une polyclinique ?
  • Réponse du 03/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour ce qui concerne l’utilisation des fonds FEDER, le 30 janvier 2003, le Gouvernement wallon a sélectionné le projet assainissement du site « Cimenterie de Thieu » dans le cadre de la programmation objectif 1 Hainaut 2000-2006. Le projet visait la démolition de l'ensemble des bâtiments et la verdurisation. Il devait être affecté à l'usage d'installation légère de détente et de loisirs compatible au périmètre de protection du Canal du Centre. L’utilisation des fonds FEDER visait donc à assurer une compatibilité du terrain à un usage déterminé.
    Lors de précédents débats parlementaires et autres questions à ce sujet, il avait été précisé que le dossier concernant les travaux d’assainissement du site des anciennes cimenteries de Thieu avait été transmis à la police judiciaire dans le cadre d'une plainte déposée en 2015.

    À ce jour, l’administration confirme que le dossier n'a toujours pas encore été restitué. En conséquence, la question relative à un éventuel second subside pour la dépollution ne pourra trouver réponse qu'après instruction judiciaire.

    Par ailleurs, l’étude d’orientation, conforme au décret du 5 décembre 2008 relatif à la gestion des sols, a été réceptionnée par l’administration le 16 septembre 2016 de la part de la Ville du Roeulx et concerne une partie du site de l’ancienne cimenterie. L’étude a été approuvée avec la conclusion que, pour un usage résidentiel, une étude de caractérisation est nécessaire au vu de la présence de dépassements des normes fixées par le décret. Selon l’étude, il ressort que les travaux réalisés entre 2005 et 2009 ont consisté majoritairement en la démolition des infrastructures aériennes, le nivellement du terrain, la couverture par des terres végétales ainsi que la clôture du site. Toutefois, le caractère historique des pollutions n’a pu être déterminé à ce stade et devra être confirmé ou infirmé dans le cadre de l’étude de caractérisation. Cette étude de caractérisation est attendue par l’administration pour le 1er février 2018 au plus tard.

    Pour rappel, comme déjà précisé précédemment, il revient à la ville de Le Roeulx, étant seule commanditaire de ces études, de se positionner sur la suite à apporter à ce dossier, notamment en regard des conclusions de l’étude de caractérisation.