Les règles et les risques de la cueillette des champignons
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 52 (2017-2018) 1
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Question écrite du 11/10/2017
- de KILIC Serdar
- à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
L'automne est la saison propice à la cueillette des champignons dans les bois et prairies. Cette coutume ancestrale est réglementée et n'est pas sans risque. Il semble que l'automne 2017 soit une excellente saison.
Concernant les règles relatives à la cueillette, quelles sont-elles ?
Les services de Monsieur le Ministre constatent-ils une hausse des infractions relatives à celles-ci ?
Il me revient que dans certaines sous-régions, les bois sont « pillés » par des cueilleurs dont le seul objectif est de commercialiser le fruit de leur cueillette, le confirme-t-il ?
Le cas échéant, comme mieux encadrer la pratique afin de ne pas nuire à la biodiversité ?
Concernant les risques, le problème est que le cueilleur n'est pas forcément un mycologue et c'est ainsi que le centre antipoison reçoit près de 400 appels pour des cas d'intoxications causés par des champignons. Selon ses responsables, il est nécessaire d'avoir des connaissances précises et d'apprendre rigoureusement à reconnaître les espèces comestibles des autres espèces dangereuses.
Au-delà des randonnées encadrées, existe-t-il d'autres initiatives visant à former et à informer le public sur les règles et les risques de la cueillette des champignons ?
Réponse du 17/10/2017
- de COLLIN René
Les règles relatives à la cueillette des champignons sont régies par l’article 50 du Code forestier : « Aucun prélèvement de produits de la forêt ne peut avoir lieu sans le consentement du propriétaire et sans respecter les conditions générales qui peuvent être arrêtées par le Gouvernement ».
Le commentaire de cet article précise la notion de prélèvement comme étant la récolte d’une petite quantité de produits de la forêt – en l’occurrence, au maximum l’équivalent d’un seau de dix litres par personne pour les champignons - effectuée pour les besoins propres de la personne qui y procède ou pour les besoins d’une association scientifique, caritative ou de jeunesse – sans limitation dans ce cas - sans but de lucre, ainsi que leur enlèvement hors de la propriété.
Pour les forêts domaniales, c’est-à-dire les forêts de la Wallonie, le consentement du propriétaire est tacite.
Dans certains cas, les sous-bois sont « littéralement » pillés par des cueilleurs dont l’objectif est de commercialiser le fruit de leur prospection et qui n’ont que rarement le consentement du propriétaire. Le Département de la Nature et des Forêts (DNF) mène régulièrement des opérations ciblées qui débouchent sur la verbalisation des contrevenants et la destruction des récoltes illicites.
En ce qui concerne les risques, il en va de la responsabilité de chacun de ne pas sous-estimer les risques et de se documenter correctement avant de partir en forêt. Outre les randonnées encadrées, il existe de nombreux guides illustrés reprenant les caractéristiques principales des champignons. L’adage « en cas de doute, abstiens toi » doit prévaloir et il est recommandé de ne pas cueillir le champignon quand celui-ci n’est pas identifié avec certitude. Il est également possible de s’adresser à des spécialistes (mycologues, pharmaciens, …).