/

La disparition des petites et moyennes structures d’hébergement pour personnes âgées

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 14 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 11/10/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    On assiste aujourd’hui à un phénomène qui, s’il n’est pas neuf, prend de plus en plus d’ampleur : la disparition des petites et moyennes structures d’hébergement pour personnes âgées.

    Madame la Ministre envisage-t-elle de prendre des mesures pour limiter les risques de fermeture et veiller à ne pas déstructurer une représentation géographique cohérente et équilibrée des structures d’accueil sur le territoire wallon ?

    Afin de permettre une répartition plus souple, mais assurant la proximité, la note « papy-boom » prévoyait une certaine perméabilité entre les arrondissements contigus, qu'en sera-t-il demain ?

    Par ailleurs, envisage-t-elle un assouplissement des normes parfois strictes qui peuvent conduire à d'importants travaux pour gagner quelques mètres carrés ?

    Enfin, qu’en est-il de la programmation future en vue de l'ouverture des places et du budget 2018 y afférent ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de GREOLI Alda

    Pour ce qui concerne le constat bien réel de disparition des petites structures d’hébergement, je tiens à préciser que les règles de programmation restent pleinement d’application, en ce compris lorsqu’il est question de transferts de lits qui étaient exploités dans des maisons qui ferment. Une attention primordiale est donc portée à ne pas creuser, par des mouvements non contrôlés de lits, le fossé qui sépare les arrondissements déficitaires et excédentaires qui couvrent le territoire de la Wallonie.

    Cela étant, si le vieillissement de la population belge, et en particulier de la population wallonne ne s’accompagne pas d’une meilleure espérance de vie en bonne santé, nous risquons de voir croître considérablement le nombre de personnes âgées qui auront besoin de soins, que ce soit en institutions résidentielles ou à domicile.

    À cet égard, si la probabilité d’entrer en maison de repos augmente fortement avec l’âge, elle est surtout plus élevée chez les personnes qui vivent seules, qui souffrent de limitations physiques et/ou mentales importantes ou qui présentent des pathologies tels la démence, l’accident vasculaire cérébral, le diabète, la fracture de la hanche et la maladie de Parkinson.

    Ces personnes ont besoin de structures d’hébergement qui s’apparentent de plus en plus aux structures hospitalières. Leur encadrement nécessite un personnel important et qualifié. De petites structures de type « familial » ne correspondent plus toujours à ces besoins.

    Comme le sait l'honorable membre, je tiens à ce que les politiques mises en place permettent de rendre conciliables :
    d’une part, besoins et souhaits des aînés (de vivre le plus longtemps possible chez eux) ;
    d’autre part, vie en autonomie le plus longtemps possible, qualité de vie et accès aux soins, quel que soit le lieu de vie choisi.

    Enfin, pour ce qui concerne les mesures que nous allons envisager dans le cadre de la réforme des structures d’hébergement et d’accueil pour personnes âgées, il est vrai que nous comptons revoir et assouplir les normes comme prévu dans la Déclaration de politique régionale, mais je me permets d’en réserver la primeur au Gouvernement.