La prolongation des aides aux nouveaux indépendants
Session : 2017-2018
Année : 2017
N° : 44 (2017-2018) 1
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Question écrite du 11/10/2017
de ZRIHEN Olga
à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Avec plus de 1.050.000 d'indépendants (à titre principal ou complémentaire) et la création d'environ 2.000 nouveaux indépendants chaque mois, la Belgique s'en sort plutôt bien.
Cependant beaucoup de personnes se mettent à leur compte sans connaître la réalité de la vie d'un auto-entrepreneur, seul aux commandes, ne pouvant compter principalement que sur lui-même, il dépense beaucoup d'énergie. On le sait, devenir travailleur indépendant offre beaucoup de liberté, mais requiert un sens de la rigueur et un niveau de responsabilité aigu, et ce d'autant plus dans une économie imprévisible avec des industries qui évoluent rapidement.
Assumer ainsi son statut de travailleur indépendant à temps plein et démarrer sa propre entreprise peut être une initiative intimidante, sans soutien financier et un accompagnement adéquat que ce soit d'ordre juridique, administratif ou fiscal.
La réforme des aides aux PME en cours sous le prédécesseur de Monsieur le Ministre simplifiait et identifiait les aides nécessaires.
On pense notamment aux portefeuilles des aides de première ligne, mais aussi au dispositif Airbag, à la Socamut... Monsieur le Ministre va-t-il prolonger cette réforme en cours ?
Quel est le taux mensuel de nouveaux indépendants en Wallonie ?
Quelles sont les villes wallonnes les plus attractives pour l'entrepreneuriat ?
Quelles sont actuellement les mesures d'accompagnement destinées à soutenir et accompagner les entrepreneurs ?
Lesquelles entend-il conserver ?
Que pense-t-il du système de flex-sécurité pour les indépendants comme c'est notamment le cas au Danemark ?
Afin de les soutenir au démarrage de l'activité, que pense-t-il de l'idée d'octroyer l'équivalent d'une allocation de chômage aux demandeurs d'emploi qui lancent leur activité ?
Réponse du 03/11/2017
de JEHOLET Pierre-Yves
Le processus précédemment initié concernant la simplification des aides continue son chemin. Cependant, l’efficacité et la lutte contre l’effet d’aubaine amènent le Gouvernement à opérer une analyse qualitative de ces aides. Ainsi, uniquement celles qui auront démontré leur pertinence seront préservées. En outre, la lisibilité de ces dispositifs au regard des bénéficiaires est une priorité. L’adéquation entre les propositions de soutien et les attentes des secteurs est rencontrée par une consultation permanente entre le Gouvernement et les parties prenantes.
Au cours de l’année 2016, il y a eu une hausse de 1,2 % du nombre de travailleurs indépendants. Les statistiques pour l’année 2017 sont en cours. Sur base de ces statistiques, nous pouvons considérer que les villes les plus attrayantes pour les indépendants sont par ordre d’importance, Liège, Charleroi, Namur et Mons. Cela s’explique principalement sur base du nombre d’habitants dans ces villes. Cependant, le Gouvernement wallon tient à harmoniser ce taux d’attractivité afin que chaque entrepreneur puisse trouver localement la solution qui lui convient en fonction des besoins de son projet.
Actuellement, la Région Wallonne permet aux entrepreneurs de bénéficier de plusieurs petites aides dont voici une liste non exhaustive : Les chèques formation à la création d’entreprises, le chèque-conseil à la création d’entreprises, le chèque coaching à la création d’entreprises, le chèque technologique, le chèque propriété intellectuelle, le chèque excellence opérationnelle, le chèque consultance stratégique, le chèque digital et cybersécurité, le chèque développement international, le chèque transmission. En outre, des mesures d’accompagnement via, par exemple, les SAACE et le dispositif « étudiants-entrepreneurs » soutiennent et accompagnent les entrepreneurs. Notre souci est de le rendre le plus efficient possible.
Afin de savoir si ces aides sont bénéfiques pour la Région wallonne, le Gouvernement tient à en valider l’efficacité et l’adéquation avec la réalité du marché. De ce fait, une réflexion de fond est actuellement menée.
Le système de flexicurité danois a pour principe de faire coexister flexibilité pour les employeurs et sécurité pour les salariés. Il repose sur des particularités de l’économie danoise, notamment un système de formation professionnelle tout au long de la vie, la présence d’un service public prépondérant, de qualité et décentralisé et un système de fiscalité très élevé, autant d’éléments qui éloignent la perspective d’un tel système en Wallonie.