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La pénurie de main-d'oeuvre dans le secteur de la boucherie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 51 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 12/10/2017
    • de COURARD Philippe
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    En province de Luxembourg, on peut observer que le secteur de la boucherie connaît un déclin progressif, faute de candidats attirés par le métier de boucher-charcutier.

    En cause, une image peu valorisante des métiers de bouche, un secteur en perte de vitesse, qui n’attire guère la jeunesse d’aujourd’hui.

    De manière générale, en Wallonie, les métiers dits professionnels ou techniques souffrent d’une image dégradante.

    Ce manque cruel de candidats, de main-d’œuvre démontre à quel point il y a un besoin nécessaire de valorisation de ces métiers et de spécialisation au gré de l’évolution des demandes et habitudes des clients.

    Comment Monsieur le Ministre envisage-t-il de faire face à cette pénurie de main-d’œuvre qui risque carrément de disparaître d’ici une quinzaine d’années si la conjoncture actuelle poursuit son chemin ?

    Quelles sont les pistes probantes pour redonner un coup de jeune à ces professions ?

    Comment revaloriser l’image du métier de boucher, et garantir un apprentissage de qualité ?
  • Réponse du 08/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    La pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la boucherie est une réalité depuis plusieurs années.

    Plusieurs projets visent à remédier à cette situation :
    * Walmeat2u ! mis en place par le centre de compétences Epicuris avec ses partenaires artisans, industriels et de formation. Ce projet vise à former aux métiers de la découpe de viande. Il s’agit d’une formation additionnelle et complémentaire aux formations techniques de plein exercice ou en alternance. L’un des atouts de ce projet, c’est l’utilisation d’un atelier mobile de découpe, qui permet d’amener la formation vers les stagiaires et donc de réduire le problème de mobilité. Cet atelier mobile contribue également à la promotion du secteur via par exemple, la participation à des foires sectorielles. En 2017, près de 391 personnes ont participé à ces formations ;
    * Transfoviande : il s’agit d’un dispositif complet de formation à haute valeur ajoutée sur le mode de l’alternance visant les métiers d’opérateur de transformations des viandes, préparateur de produits carnés et traiteur-charcutier. Il vise à maintenir et développer la compétitivité des entreprises alimentaires en Wallonie par la formation de 720 travailleurs et 208 demandeurs d’emploi sur une période de 60 mois. Ce projet a été labellisé par le Gouvernement wallon en avril 2017, la première formation a débuté ;
    * Projet FSE 2014-2020 : le Centre Epicuris bénéficie également d’un subventionnement européen lui permettant de former un plus grand nombre de stagiaires.

    Je reste par ailleurs persuadé que l’alternance constitue la réponse la plus adaptée à ce type de métiers.

    Le FOREm est également important dans son rôle de motivation et mobilisation des demandeurs d’emploi vers ces filières, un rôle que j’entends que le FOREm renforce.