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Les critiques de Monsieur le Ministre à l'encontre du FOREm

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 54 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 12/10/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Monsieur le Ministre a chargé le FOREm, ses propos sont de véritables accusations, parfois très politiciennes.

    Le FOREm répond point par point (cfr. Avenir du 29 août) :

    Le FOREm est d’accord quand Monsieur le Ministre dit qu'on ne peut pas se satisfaire d’un taux de chômage à 10,6 %, qui est toujours le double de celui de la Flandre (4,9 %), tout en constatant que la demande d’emploi diminue, et ce de façon constante depuis 3 ans.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il que la demande d’emploi a diminué ces dernières années ?
    Dans l’affirmative, comment expliquer cette réalité avec les propos très contrastants selon lesquels on cherche désespérément des candidats pour occuper des places vacantes ?

    Il a pointé une « faillite socialiste » dans les politiques de l’emploi.

    Le FOREm répond que de nouvelles orientations politiques sont en cours et dans l’intérêt des demandeurs d’emploi elles seront appliquées comme le FOREm l'a toujours fait.

    Faillite socialiste ?
    Monsieur le Ministre aurait-il oublié que le FOREm est géré par les partenaires sociaux, dont les syndicats et les organisations patronales ? Tous des socialistes ? Tous des incapables à gérer ? Et que la politique de l’emploi est le résultat d’un dialogue permanent entre les décideurs politiques et les partenaires sociaux ?

    Moins de 20 % des demandeurs d’emploi auraient suivi une formation ! Pour le FOREm, le taux d’insertion sur le marché de l’emploi est de 67 % après une formation. Et quand on parle de formation pour les métiers en pénurie on est dans les 80 à 85 % d’insertion voire 95 %. Et c’est forcément positif d’inciter plus encore les demandeurs d’emploi à suivre des formations.

    Les résultats témoignent tout de même d’une certaine efficacité des formations, à moins d’oublier qu’il s'agit d'êtres humains qui peuvent avoir une biographie parfois complexe. Quand est-ce qu'il thématisera par exemple sur le cas des patrons qui ne répondent même pas aux demandeurs d’emploi qui font l’effort ?

    Quand parlera-t-il du demandeur d'emploi inoccupé (DEI) totalement démoralisé parce qu’après 100 démarches pour trouver un emploi, il n’a pas encore reçu un seul accusé de réception ?

    Certes, il faut que le DEI cherche activement, mais une partie du problème est aussi de l’autre côté de la table. Peut-on ignorer cela ? Ne faut-il, dès lors, pas un discours un peu plus équilibré ?
  • Réponse du 08/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    En effet, la demande d’emploi diminue ces dernières années, mais un gap perdure entre l’offre et la demande de compétences sur le marché de l’emploi. La liste des métiers critiques et en pénurie en est une preuve, le nombre élevé de demandeurs d’emploi et d’offres d’emploi non satisfaites en est une autre.

    C’est la raison pour laquelle je souhaite que le FOREm se recentre sur son cœur métier qui est l’insertion professionnelle. Il faut qu’il oriente et forme rapidement les demandeurs d’emploi dans les métiers porteurs afin qu’ils puissent s’insérer sur le marché de l’emploi. Je suivrai cela de près, à travers les indicateurs d’impact que j’ai fixé pour le FOREm.

    Ma volonté est de définir et impulser une politique d’emploi redynamisée qui vise l’augmentation du taux d’emploi. Toutes mes décisions vont dans ce sens et je compte sur le FOREm pour les mettre en œuvre, et ce tout en entretenant un dialogue constructif.

    J’ai conscience que certains demandeurs d’emploi peuvent se décourager à un moment donné de leur parcours vers l’insertion. C’est d’ailleurs pour ça que j’attends du FOREm qu’il les mobilise et les conseille pour qu’ils postulent adéquatement.