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Le cochon vietnamien

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 167 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/10/2017
    • de DENIS Jean-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Il m’a été rapporté qu’un problème semblait se poser à propos des cochons vietnamiens. Attendri par l’animal lorsqu’il est petit, certains en font l’acquisition, mais une fois l’animal adulte, il est bien plus imposant et ne séduit plus autant. Si bien que diverses associations dénoncent l’abandon de cet animal pour qui il est quasi impossible de retrouver un nouveau foyer d’adoption.

    Une liste positive existe en ce qui concerne les animaux que les particuliers peuvent détenir sans agrément. http://www.wallonie.be/fr/bien-etre-animal-liste-des-animaux-qui-peuvent-etre-detenus-liste-positive

    Le cochon fait partie de cette liste, mais apparemment le cochon vietnamien n'en ferait pas partie. Ce serait pour cette raison que des particuliers se débarrassent de leurs cochons actuellement.

    Selon Wikipedia, le cochon vietnamien a le même nom scientifique que le cochon commun (et les autres espèces de cochon). 

    Monsieur le Ministre peut-il nous éclairer, si le cochon vietnamien fait partie de la liste positive? 

    Il semblerait par ailleurs qu’un problème récurrent viendrait du fait que les associations doivent posséder un agrément pour pouvoir avoir des cochons, mais celui-ci serait trop difficile et compliqué à avoir. Elles n'en demandent donc pas.

    Peut-il nous confirmer cette situation ?

    Qu’en est-il réellement ?

    Si ces faits s’avèrent exacts, les associations ne reprenant que rarement ce type d’animal pour les raisons évoquées ci-dessus, qu’advient-il de ces cochons vietnamiens abandonnés ?

    A-t-on une idée de l’importance du phénomène ?

    Des pistes de solutions sont-elles envisageables ?
  • Réponse du 16/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’espèce Sus scrofa (cochon) figure sur la liste des mammifères non détenus à des fins de production qui peuvent être détenus par des particuliers. La détention d’un cochon vietnamien est donc possible, sans agrément lié au bien-être animal.

    Néanmoins, ces animaux doivent être hébergés dans le respect de leurs besoins physiologiques et éthologiques, comme le dispose la loi du 14 août 1986 sur la protection et le bien-être des animaux.

    La détention d’un cochon vietnamien comme animal de compagnie génère donc des obligations liées à la préservation de son bien-être, au sujet desquelles tout acquéreur potentiel doit être suffisamment conscientisé.

    À cette fin, le responsable d'un élevage ou d'un établissement commercial est tenu de donner à l'acheteur non professionnel les directives nécessaires concernant l'alimentation, le logement et les soins qui conviennent d’apporter à l'animal.

    Par ailleurs, en vue de lutter contre les acquisitions impulsives, la publicité pour la commercialisation de tels animaux de compagnie est désormais autorisée uniquement dans des revues et sites spécialisés reconnus.

    Au-delà des compétences régionales, l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire exige, pour des raisons de santé animale, une déclaration pour la détention de porcins.

    L’administration wallonne n’a pas connaissance d’un phénomène de recrudescence des abandons pour cette espèce. En cas d’abandon toutefois, les animaux peuvent être accueillis dans des refuges agréés qui disposent des autorisations environnementales et sanitaires nécessaires.