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L'évaluation de l'utilisation des autotests de dépistage du VIH en Wallonie

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 39 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/10/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis novembre 2016, il est possible de se procurer en pharmacie un autotest de dépistage du VIH à réaliser à domicile.

    Ce nouvel outil qui permet de réaliser un test rapidement et dans l'intimité de son domicile a pour objectif d'augmenter le nombre de dépistages précoces de patients séropositifs et de limiter la propagation du virus.

    Après près d'un an de mise à disposition, quel est le succès rencontré par ce système ?

    Est-il beaucoup utilisé en Wallonie ?

    Les pharmaciens ont été formés pour pouvoir accompagner la personne qui choisit cette méthode de dépistage : après un an de pratique, se sentent-ils assez équipés et informés ?

    Un des reproches qui peuvent être faits à ce test est sans doute son prix qui est compris entre 25 et 30 euros, et ce, notamment en raison d'une TVA à 21 %. Cela peut donc constituer un frein important pour certaines personnes qui ne bénéficient donc pas du même accès au dépistage. En effet, si les tests peuvent être réalisés dans les centres de planning, les centres de dépistage, les maisons médicales, les centres référents sida ou encore chez un médecin, ils n'offrent pas la discrétion des autotests ce qui peut rebuter certains patients.

    À ce sujet, le prédécesseur de Madame la Ministre avait précisé que cette question faisait partie des discussions en cours au sein de l’intercabinets « maladies chroniques - prévention ». Ainsi, une des priorités du groupe de travail « santé sexuelle » est le développement d'une stratégie nationale en matière de test VIH. Où en sont les discussions ?

    Dans ce contexte, une étude visant à identifier les publics cibles au dépistage tardif a été lancée par l'Institut de la santé publique : les résultats sont-ils connus ?
    Si oui, comment les transposer en mesures concrètes ?
  • Réponse du 13/11/2017
    • de GREOLI Alda

    Concernant l’évaluation de l’autorisation de l’autotest de dépistage du VIH distribué en pharmacie, je prie l'honorable membre, de bien vouloir interroger ma collègue, la Ministre fédérale de la Santé, Madame De Block, qui a l'Agence fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) sous sa tutelle. Les dispositifs médicaux, notamment les tests de dépistage, se trouvent sous sa responsabilité, ainsi que l’information et l’agrément des pharmaciens.

    Concernant le développement d'une stratégie nationale en matière de test VIH. Les discussions du groupe de travail inter-cabinet sur la « santé sexuelle » portent actuellement sur une vision commune concernant 3 points :
    - les différentes voies d’accès au dépistage,
    - l’éducation et la formation des soignants et non soignants en cas de dépistage démédicalisé,
    - la collecte de données et la surveillance des activités de dépistage.

    La méthode pour y répondre et les éléments d’information complémentaire sont déterminés progressivement durant les différentes réunions passées et à venir. Cela prend du temps de développer une vision stratégique commune entre tous.

    Le rapport de l’Institut de Santé publique concernant l’épidémiologie du SIDA et de l’infection à VIH en Belgique sortira d’ici la fin du mois de novembre comme chaque année. La question du dépistage tardif y sera à nouveau étudiée. En 2016, on apprenait que 35 % des infections diagnostiquées en 2015 étaient des infections diagnostiquées tardivement alors qu’en 2000 cette proportion était de 50 %. Cette diminution était particulièrement vraie entre 2000 et 2010. Entre 2010 et 2015, il semblerait que le taux de dépistage tardif chez les hommes ayant des relations avec les hommes ait à nouveau augmenté. Les résultats à paraître nous renseigneront sur l’évolution de cette tendance.

    Quant aux actions mises en œuvre, elles sont nombreuses ! Il y a notamment les campagnes radio et télévision qui sont diffusées actuellement. Elles s’inscrivent dans une optique de prévention combinée c’est-à-dire visant à la fois la prévention, le dépistage précoce et la prise en charge adéquate des personnes concernées. Les objectifs de la campagne sont d’augmenter le niveau de connaissance des jeunes sur les IST, d’encourager les jeunes ayant pris un risque à considérer le test de dépistage pour l’ensemble des IST et la prévention combinée pour le VIH/sida, de rappeler que la prévention combinée est le seul moyen pour éviter les IST, de centraliser les nouvelles informations au sujet des IST afin d’éviter les confusions.