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Le bilan de la mise en chômage quinquennale de la Meuse

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 171 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/10/2017
    • de PREVOT Patrick
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Les 45 km de Haute-Meuse situés entre Hastière et Namur sont à nouveau navigables depuis ce lundi 16 octobre. Trois semaines de mise en chômage mises à profit notamment pour rénover les berges, barrages et écluses, mais également pour nettoyer le lit de la Meuse.

    Des bénévoles ont en effet profité de l’opération pour ramasser six tonnes de déchets.

    Des travaux préparatoires à l’installation de turbines hydroélectriques ont également été effectués. D’ici à 2024, les neuf barrages de la Haute-Meuse seront équipés de ces centrales hydroélectriques pour produire 62 millions de kWh annuels.

    Quel bilan Monsieur le Ministre tire-t-il de cette opération 2017 ?

    Des complications sont-elles apparues ?

    Globalement, tous les travaux prévus ont-ils pu être effectués ?

    Qu’en est-il des travaux préparatoires à l’installation de turbines hydroélectriques ?
  • Réponse du 16/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les travaux à réaliser impérativement lors de la période de chômage de la Meuse ont pu être effectués, dont les suivants :
    - démolition du tablier du pont de Rouillon, restauration et consolidation des piles et pose de la nouvelle superstructure métallique ;
    - restauration de l’écluse de Dinant, de ses maçonneries, équipements et portes et entretiens divers à l’écluse de Rivière ;
    - restauration de perrés maçonnés et consolidation de berges en divers endroits entre Hastière et Wépion ;
    - travaux de génie civil (construction arrière radier et prolongation de pile) en vue de l’installation future de centrales hydro-électriques aux pertuis côté droit des barrages d’Anseremme, de Dinant, de Houx et de Rivière.

    La reprise de la navigation a effectivement pu se faire comme prévu le lundi 16 octobre 2017.
     
    Comme lors de chaque chômage de la Meuse, la baisse importante du niveau d’eau à mis à jours certaines avaries aux perrés, berges et ouvrages qui n’avaient pas pu être observées en situation normale, même avec des plongeurs. Ces avaries ont pu être traitées et réparées. De même, des fluctuations naturelles du débit de la Meuse ont quelque peu compliqué l’exécution de certains chantiers, notamment à Anseremme et à Godinne, tout en restant cependant dans le délai imparti.

    Le bilan global du chômage de la Meuse 2017 est tout à fait positif.
    Les trois semaines de baisse des eaux et d’arrêts de navigation sur la Haute Meuse ont permis la réalisation simultanée de plusieurs chantiers importants qui nécessitaient soit une mise à sec des sites de travaux, soit un arrêt total de navigation, soit la conjugaison des deux conditions. Il s’agit donc d’une opération importante qui a permis à la fois de regrouper en une même période diverses entraves de la navigation et de diminuer les coûts d’exécution des travaux.
    Si initialement les chômages de la Haute Meuse étaient réalisés tous les trois ans, il ressort de l’expérience que la fréquence quinquennale adoptée depuis 2007 convient parfaitement.

    En ce qui concerne les centrales hydroélectriques, pour rappel, il est envisagé l’installation d’une centrale à chacun des huit barrages situés sur la Haute-Meuse.
    Trois centrales sont déjà en place et fonctionnelles, à Hun, Waulsort et Hastière.
    Les sites de Tailfer, Houx, Rivière, Anseremme et Dinant seront successivement équipés. Les travaux préparatoires (arrières radiers et allongements de pile) de ces centrales sont à présent tous terminés. Il reste à exécuter des travaux de modification des échelles à poissons, qui sont réalisables hors chômage de la Meuse et qui ne nécessitent aucun arrêt ou limitation de la navigation.