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La campagne de vaccination contre la rougeole auprès des 20-45 ans

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 53 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    En Belgique, la rougeole est depuis longtemps sous contrôle, grâce aux programmes de vaccination. Chaque année, on ne comptait qu'une dizaine de cas qui ne peut se répandre grâce au taux élevé de vaccination.

    Mais, en 2017, notre pays a connu ce qu'on peut qualifier d'épidémie. Depuis le début de l'année, 293 cas de rougeole avaient été enregistrés en Wallonie. 40 % des patients avaient dû être hospitalisés suite à des complications. Ce phénomène avait de quoi étonner, dans un pays comme la Belgique, où le taux de vaccination se situe aux alentours de 95 %, ce qui permet normalement une éradication de la maladie.

    Une des tranches à risque qui avait été identifiée était les personnes âgées de 20 à 45 ans chez qui le risque est réel, parce qu'elles n'ont reçu qu'une seule injection au lieu des deux recommandées.

    Suite à une question de ma part au prédécesseur de Madame la Ministre sur la nécessité de mettre en place une campagne de prévention à l’attention de ce public spécifique, celui-ci m’avait répondu qu’aucune campagne de sensibilisation concernant le public 20-45 ans n’était programmée.

    Néanmoins, il ajoutait que la vaccination de la population était une des priorités reprises dans le Plan de promotion et de prévention qui s’opérationnaliserait en 2018 et que les actions qui découleraient de ce plan seraient déterminées dans les prochains mois.

    À moins de trois mois du début de l’année 2018, peut-elle m’en dire plus sur les actions concrètes qui auraient été dégagées par ce Plan ?

    D’une manière générale, de nouvelles mesures pour la prévention de la rougeole seront-elles mises en place pour le début de l’année prochaine ?
  • Réponse du 13/11/2017
    • de GREOLI Alda

    Différentes actions seront prévues dans le cadre du Plan de promotion et de prévention. Un groupe de travail spécifique aux maladies infectieuses planche actuellement sur l’opérationnalisation des objectifs énoncés dans la première partie du plan à savoir,  en ce qui concerne les maladies infectieuses :
    - « promouvoir la vaccination auprès de la population et des groupes cibles spécifiques »
    - « réduire les risques pour la santé liés aux maladies infectieuses et contrôler la propagation de ces maladies en vue de leur élimination »
    - « promouvoir une meilleure connaissance des maladies infectieuses.

    Ce groupe de travail spécifique pour la prévention des maladies infectieuses s’est réuni à trois reprises depuis le mois de septembre. Il est composé de spécialistes en maladies infectieuses issus de l’AViQ, de l’Institut de Santé publique, de représentants des hôpitaux, des médecins généralistes, des patients, etc. Les conclusions de ces trois journées de travail seront remises d’ici la fin de l’année à mon cabinet. C’est sur cette base que j’établirai les mesures à mettre en œuvre qui pourraient éventuellement être de nouvelles mesures. C’est un véritable travail de consultation du terrain – « bottom-up » - qui est effectué avant de décider des actions à mettre en œuvre.

    On peut par contre déjà dire que, de manière générale, la collaboration avec la FWB (ONE) sera renforcée dans une optique de vaccination tout au long de la vie. Les campagnes relatives aux vaccinations des enfants sont une compétence de l’ONE. Chaque année, celle-ci organise la promotion de la vaccination au travers de différentes actions. Ces vaccins sont mis gratuitement à disposition.

    Entre temps, la cellule de surveillance des maladies infectieuses de l’AViQ sera attentive au suivi des cas de rougeoles déclarés afin de réduire l’apparition des cas secondaires. Elle communiquera également vers les médecins généralistes afin d’attirer leur attention sur le début de la « saison » de la rougeole (typiquement hiver et printemps). Dans le courant de l’année 2017 pour faire face à la recrudescence de cas de rougeoles , des lettres d’information munies de conseils spécifiques ont été diffusées auprès des médecins généralistes, des centres pour demandeurs d’asile, des hôpitaux, des directeurs d’école des zones les plus affectées ainsi qu’auprès des parents d’élèves des écoles affectées par des cas de rougeole.