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Le secteur de l'intelligence artificielle en Région wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 77 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de CULOT Fabian
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Le monde de l’intelligence artificielle est en plein essor. Il s’agit simplement de tout programme informatique capable d’accomplir, à la place de l’homme, des tâches jusqu’alors réalisées par lui. Si on liste toutes les missions accomplies aujourd’hui par des intelligences artificielles - exploitation des données, reconnaissances vocale et visuelle, navigation assistée, conduite automobile, automatisation, etc. - on réalise que les secteurs concernés sont innombrables.

    La Wallonie est-elle en phase de devenir un pôle d’expertise en matière d’intelligence artificielle ?
    Si non, y a-t-il un potentiel dans certains marchés de niche ?

    Des projets en cours de développement dans le domaine de l’intelligence artificielle, sont-ils actuellement financés par le programme WALInnov ?

    Au niveau de la formation, Monsieur le Ministre considère-t-il que le domaine est suffisamment stimulant en Belgique ?
  • Réponse du 17/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    L’intelligence artificielle est en effet en plein essor, et ce domaine présente de multiples opportunités à saisir pour la Wallonie en termes de développement de nouvelles activités économiques.

    Actuellement, il y a deux projets en cours de développement dans le domaine de l’intelligence artificielle financés par le programme WALInnov : DEEPSPORT et PARKAR. Ils font l’objet d’un financement public pour un montant respectif de 2.434.846,75 euros et 1.933.377,90 euros.

    - Deepsport est un projet d’apprentissage pour l'automatisation de l'analyse et de la production de vidéos sportives.
    - L'objectif du projet Parkar est d'effectuer des recherches et de développer des solutions innovantes nécessaires à la réalisation d'interactions en réalité augmentée avec des groupes restreints de personnes.

    En ce qui concerne le nombre de projets financés, nous constatons une nette augmentation du nombre de projets touchant à l’intelligence artificielle, notamment suite à l’essor du « deep learning », appelé également « Réseaux de Neurones Profonds ». Ce type d’architecture permet de résoudre des problèmes très complexes que ce soit au niveau universitaire, mais également au niveau industriel. Citons par exemple le Hack Steel challenge lancé par Arcelor Mittal pour résoudre un problème de détection de défauts dans les soudures de tôles. La solution qui a remporté ce challenge est basée sur du deep learning.

    Les principaux acteurs dans le domaine du deep learning sont l’UCL, l’UMONS (Institut Numédiart) et l’U-Liège. L’expertise des deux autres universités francophones en deep learning semble également croître.

    Les Hautes Écoles et les centres de recherche agréés prennent également le train en marche et nous constatons, notamment dans le programme First Haute Ecole, un nombre croissant de projets déposés touchant au deep learning.

    De plus, dans le cadre du portefeuille UserMedia de la programmation FEDER actuelle, l’UCL a créé une Deep Learning Academy regroupant les acteurs principaux en deep learning, que ce soit des acteurs académiques (universités, centres de recherche) ou des industriels. Ce groupe compte actuellement une bonne cinquantaine de participants.

    De nombreux acteurs sont donc à la manœuvre pour innover et surprendre dans ces domaines. Cela démontre en tout cas que la question de l’intelligence artificielle est considérée comme un vecteur d’innovation et de développement économique qui mérite toute notre attention.