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La présence de pesticides dans la cour de l'école de Cortil-Wodon

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 183 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Le Professeur, Bruno Schiffers, responsable du laboratoire de Phytopharmacie de Gembloux agro-bio tech, en accord avec l’école de Cortil-Wodon et la commune de Fernelmont a réalisé une étude préliminaire en posant des panneaux collecteurs tout autour de la cour de récréation de l’école et il a découvert la présence d’une trentaine de pesticides différents.

    Pour l’instant le Professeur dit qu'il ne faut pas s’affoler, cela ne veut pas dire que les enfants auront un cancer, mais ça reste tout de même très interpellant, ce n’est que la première partie de l’étude, aucune conclusion à ce stade ne peut être tirée en termes de risque pour la santé.

    Le Professeur souhaite une réaction de la Région wallonne concernant ces résultats surtout en matière de subsides et d’études. « Il est temps de mettre en place un projet. Cette école n’est qu’un exemple parmi d’autres en Wallonie. Une étude à plus grande échelle est obligatoire.

    Que faut-il mettre en place afin de diminuer l’exposition aux pesticides ?

    Qui va payer ? L’école qui n’y est pour rien ? Les agriculteurs ? »

    La problématique n’est pas nouvelle et les personnes concernées n’arrêtent pas d’interpeller le politique et l’administration.

    Peut-on ignorer les appels à l’aide et continuer à jouer la politique de l’autruche ?

    Peut-on encore le faire après les doutes exprimés par le professeur cité ?

    N’est-on pas tout simplement coupable de ne pas apporter l’aide demandée par une population en panique ?

    N’est-on pas coupable si on continue à relativiser l’existence du problème, voir le minimiser ?

    Que dirait Monsieur le Ministre si c’était son enfant qui était exposé à ce cocktail de pesticides ?
  • Réponse du 16/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Pour diminuer de manière certaine l’exposition aux pesticides, il faut se tourner vers des solutions d’avenir et se passer de ce type de produit, dans tous les secteurs. Sur le long terme, y compris pour l’avenir économique de l’agriculture wallonne, un territoire sans pesticides est la voie dans laquelle il faut continuer à avancer.

    Dans l’intervalle, tant que ce type de produits continuera à être utilisé, il convient de mettre en place des mesures de protection de l’ensemble des citoyens. Dans ce cadre, des travaux sont actuellement en cours pour adapter en ce sens les impositions de l’arrêté du Gouvernement wallon du 11 juillet 2013.

    L’étude du professeur Schiffers, qui est évidemment interpellante, ne permet pas de procéder à une évaluation du risque puisque la quantité de produits inhalée n’a pas été estimée. Elle donne avant tout une indication sur la présence de certains pesticides et pourrait donc être affinée. Il conviendrait également d’obtenir une vue d’ensemble de l’exposition de la population wallonne.

    L’étude EXPOPESTEN menée par l’ISSeP, actuellement poursuivie par l’étude BIOPEST, montre que certains pesticides peuvent se retrouver partout, également au milieu de centres urbains. Des échanges ont eu lieu entre les chercheurs de l’ISSeP et le professeur Schiffers.

    Suite à ceux-ci, un projet est en cours de préparation. Il aura pour objet de réaliser un plan d’expérience afin de collecter des informations factuelles sur l’exposition des riverains causée par les phénomènes de dérive lors de l’épandage et de volatilisation, de façon notamment à :
    - évaluer la manière dont l’exposition varie en fonction de l’éloignement ;
    - identifier l’effet de la présence d’écrans végétaux sur l’exposition ;
    - collecter des mesures factuelles qui puissent être utilisées en lieu et place de données estimées par calcul dans les modèles d’évaluation des risques liés à l’exposition aux pesticides.

    Il n’est donc pas question de politique de l’autruche ni d’ignorer les préoccupations légitimes de la population au sujet des pesticides.