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La lutte contre les déchets sauvages

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 198 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de LECOMTE Carine
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Durant cet été 2017, la Ministre de l’Environnement luxembourgeoise s’est attaquée au "littering" (déchets sauvages) qui coûte plus de 2,4 millions d’euros par an en frais de nettoyage.
    La quantité de déchets ramassés est d’environ 103 kg par kilomètre sur les routes nationales et 216 kg sur les autoroutes.

    La Wallonie n’est pas épargnée par ce phénomène, puisque, ces dernières années, sur l’ensemble de ses autoroutes et nationales, pas moins de 6 000 tonnes de déchets ont été ramassées en moyenne par an.
    En 2015, rien que sur les autoroutes et les principales nationales wallonnes, le ramassage de déchets a coûté environ 7,5 millions d’euros.

    Face à ces constats, Monsieur le Ministre avait décidé, avec son ex-collègue, le Ministre Prévot, de lancer le 1er juillet 2016 une grande campagne d’été de promotion de la propreté publique sur le réseau routier wallon via des actions conjointes dont une animation ludique menée par la cellule Be WaPP (Cellule issue du Plan BE waPP - pour une Wallonie Plus Propre -, plan initié par le Ministre de l’Environnement visant à lutter contre les incivilités environnementales et à améliorer la propreté publique en Wallonie) sur quatre aires autoroutières lors des principaux week-ends de départ en vacances.
    L’opération ayant été réitérée cette année, je présume qu’elle a porté ses fruits en termes de réduction de déchets collectés.

    Combien de tonnes de déchets ramassés sur les routes, autoroutes et aires de repos comptabilise-t-on en 2016 ? En 2015, rien que sur les aires autoroutières wallonnes, environ 2 000 tonnes de déchets avaient été collectées.

    À combien s’élève le coût du ramassage de ces déchets pour l’année 2016 ?

    La principale difficulté dans la lutte contre les dépôts sauvages est de retrouver les contrevenants.
    C’est la police domaniale qui investigue à propos de ces faits délictueux.
    Les décrets du 05 juin 2008 et du 19 mars 2009 ont instauré une procédure d’amendes administratives pour les procès-verbaux rédigés par la police domaniale.

    Combien de procès-verbaux ont-ils été dressés par celle-ci en 2016 et quels étaient les tarifs des amendes appliquées ?

    Les actions de sensibilisation des usagers à adopter un comportement plus responsable en matière de propreté publique menées l’année dernière se sont-elles traduites par une diminution du nombre d’incivilités commises le long du réseau routier et autoroutier ainsi que sur les aires de repos ?
  • Réponse du 13/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Ce sont environ 6.000 tonnes de déchets qui sont collectés chaque année le long du réseau autoroutier, soit l’équivalent de 5 camions par jour. En ce qui concerne le coût afférent à ces opérations de nettoyage, on peut l’évaluer à 8 millions d’euros par an.

    En 2016, en matière d’abandon de déchets, 403 dossiers ont été traités dont 217 ont donné lieu au prononcé d’une amende administrative pour un montant total de 53.323,71 euros, soit un montant moyen de 245 euros par amende.

    L’année dernière, diverses actions ont été menées sur les aires d’autoroutes afin de tester différentes mesures. Cependant, il n’est pas aisé de mesurer les effets des actions mises en œuvre compte tenu de la multiplicité des facteurs entrant en jeu.

    Ceci étant, au niveau de l’action de sensibilisation menée sur 4 aires de repos à laquelle il est fait allusion, on a quelques chiffres :
    - * 6.800 personnes ont été sensibilisées sur le stand de Wallonie Plus Propre ;
    - * 18.000 poubelles de voiture ont été distribuées ;
    - * 1.000 personnes ont participé à une enquête sur leurs habitudes en matière de propreté ;
    - * 100.000 personnes ont été « impactées » via Facebook et cela a donné lieu à 4.500 interactions.

    Au niveau des aires de repos concernées par le projet-pilote de propreté via le tri (province de Liège), projet toujours en cours en collaboration entre la SOFICO, la DGO1, Fost Plus et Wallonie Plus Propre, la SOFICO a enregistré une nette diminution de la quantité totale de déchets récoltés sur les aires, ce qui laisse à penser que les mesures prises et les actions menées font leur effet.

    Seule une approche globale et continue, jouant sur la sensibilisation, l’infrastructure, la répression, la participation et la gestion de l’espace, peut porter ses fruits, en amenant les usagers de la route à changer progressivement leur comportement pour intégrer le fait que la Wallonie n’est plus prête à accepter la malpropreté comme un moindre mal.