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La sortie du nucléaire en 2025

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 47 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de STOFFELS Edmund
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    Contrairement à ses partenaires flamands du Gouvernement fédéral, la N-VA est d’accord avec la vision de la FEB concernant la sortie du nucléaire.

    À l’instar du Ministre Pierre-Yves Jeholet, qui clamait haut et fort que ce n’est pas encore à la FGTB ni à Solidaris de faire la loi, je dirais que ce n’est pas à la FEB de faire la loi, mais que cela revient aux élus qui siègent dans les Parlements.

    La Ministre fédérale de l’Environnement a dit que la période d’exploitation des centrales nucléaires ne dépasserait pas la limite fixée dans l’accord du gouvernement.

    C’est ce que Monsieur le Ministre disait également et je m’en réjouis. Dans ce cas, ne faut-il pas que les Ministres fédéraux et régionaux de l’Énergie accélèrent les travaux sur l’accord à trouver ?

    Et que très rapidement, un scénario de transition énergétique soit esquissé ?

    Les critiques émises par la FEB concernant la sécurité d’approvisionnement trouvent écho auprès des nationalistes flamands. Pour le Député Bert Wollants : « la vision qui aurait dû mener à des actions concrètes depuis 2015 n’a toujours pas été mise en œuvre, il est donc logique d’analyser toutes les options en termes d’approvisionnement et de coût. »

    Les propos de la FEB reviennent à ignorer avec persistance les scénarios esquissés dans des études scientifiques revendiquant de force les RES, de couvrir la sécurité d’approvisionnement par des centrales à gaz et de mieux interconnecter le marché belge dans le marché européen.

    Monsieur le Ministre a déclaré ne pas vouloir s'exprimer sur le sujet, et ce tant que les rencontres entre les différents niveaux de pouvoirs n’ont abouti à du concret.

    C’est étonnant, car je l'ai connu plus clair et plus courageux en annonçant la sortie du nucléaire en 2025.

    Qu’est-ce qui l'empêche d’être toujours aussi clair sur le sujet ?
  • Réponse du 09/11/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc

    Concernant la sortie du nucléaire, il me semble l’avoir confirmée encore récemment dans la presse.

    En ce qui concerne la transition énergétique, je voudrais rappeler l’importance de séparer la question du mix énergétique de celle de la sécurité d’approvisionnement.

    Nous pouvons par exemple avoir une politique ambitieuse en matière de renouvelable, cela ne suffit pas à résoudre les enjeux en matière de sécurité. Pour assurer la sécurité (on parle de SoS, ou Security of Supply dans le jargon), il importe de disposer de moyens flexibles, qui seront le complément du renouvelable variable. Nous pouvons à ce titre compter sur les moyens suivants : les centrales au gaz (maintenir les existantes et investir dans de nouvelles) ; les importations (si les capacités sont bien disponibles chez nos voisins) ; quelques moyens de production renouvelables (ex. la biomasse, mais cela reste assez marginal) ; le déploiement de moyens flexibles (stockage, déplacement de la demande…).

    Pour déterminer notre choix (un équilibre à trouver) nous devons tenir compte de plusieurs critères : le coût ; la disponibilité à court, moyen et long terme ; les émissions de CO2 à court, moyen et long terme. Nous pourrons donner des indications plus précises dans les semaines à venir.