Le partenariat entre la Région wallonne et les Ardennes françaises dans le cadre du développement de l'aéroport de Charleroi
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 48 (2017-2018) 1
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Question écrite du 24/10/2017
- de TZANETATOS Nicolas
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports
Une rencontre le 6 juin 2017 à l'aéroport de Charleroi entre le Management de Brussels South Charleroi Airport (BSCA) et les autorités politiques du département des Ardennes françaises avait eu lieu afin de développer un partenariat entre la Belgique et la France et développer l’aéroport de Charleroi.
Deux principales perspectives avaient été évoquées : une interaction entre l’aéroport de BSCA et l’aérodrome de Belval dans les Ardennes ainsi que la mise en place de navettes de bus entre Charleville-Mézières/Givet et l’aéroport de Charleroi. Les échanges devaient se poursuivre dans le cadre d’une seconde réunion prévue dans le courant du mois de septembre.
Suite à la nouvelle entrée en fonction de Monsieur le Ministre, cette deuxième réunion a-t-elle bien eu lieu courant du mois de septembre ?
Des pistes concrètes de collaboration concernant l’interaction entre les deux aéroports et la mise en place de navettes de bus ont-elles pu être dégagées ?
Si oui, un calendrier pour la mise en œuvre de ces actions a-t-il été défini ?
Par ailleurs, d’autres objectifs annoncés initialement étaient la liaison autoroutière avec les Ardennes françaises et l’allongement de la piste de l’aéroport de Charleroi. Ces objectifs sont-ils toujours en cours de discussion avec les autorités françaises et la Région wallonne ?
Réponse du 13/11/2017
- de CRUCKE Jean-Luc
L’aérodrome de BELVAL rebaptisé Aérodrome des Ardennes et situé à Charleville-Mezière a été remis en fonction et officiellement inauguré le vendredi 22 septembre en présence de la société de gestion de l’aéroport de Charleroi.
Comme précisé lors de la Commission parlementaire d’octobre à Madame TROTTA, un partenariat est actuellement à l’étude entre ces entités et un accord de coopération est d’ailleurs en cours de préparation. Il sera finalisé pour mi-2018.
Il portera sur trois éléments :
1. D’une part l’école de pilotage où des possibilités seraient offertes aux écoles de l’aéroport de Charleroi d'utiliser les infrastructures de l’aérodrome des Ardennes pour former des pilotes privés et professionnels.
L'aérodrome sera prochainement pourvu d'une approche GPS pour le vol en conditions de faible visibilité.
Une rencontre est programmée prochainement avec l’aérodrome des Ardennes, la société de gestion de l’aéroport de Charleroi (BSCA) et les trois écoles.
Suite aux restrictions de Belgocontrol, les écoles de pilotage peinent à former leurs élèves-pilotes. De plus, il y a un manque de place pour l’hangarage de ces petits avions et le risque qu’un problème technique sur l’un d’eux bloque la piste et empêche le décollage des gros porteurs. L’aérodrome de Belval serait une solution idéale.
2. D’autre part l’aviation d'affaires : L'idée serait de développer un partenariat entre les deux plateformes avec un standard de qualité et une approche marketing commune afin d’attirer les clients appartenant à la zone formée par la Champagne, les Ardennes françaises et la Région wallonne. BSCA pourrait y apporter son savoir-faire.
3. L’Accord de partenariat portera également sur la mise en place d’une ligne régulière internationale d’autocars assurant le transport de passagers.
Les autorités françaises sont enthousiastes à développer une ligne régulière entre Reims - Charleville et Charleroi. L'aérodrome des Ardennes disposerait d'un parking de délestage et les passagers pourraient venir à Charleroi via la ligne d'autocars mise en place par BSCA.
La finalisation de l'autoroute A304 d’ici un an permettra de relier à terme Charleroi et Charleville-Mézières en 45 minutes, ce qui constitue une opportunité de développement pour l’aéroport de Charleroi et la possibilité d’attirer plusieurs centaines de milliers de passagers potentiels.
Le dossier de l’allongement de piste de Charleroi est également en bonne voie. Le permis sera introduit sous peu et le début des travaux est toujours prévu dans le courant du second semestre 2018 pour autant que le permis ne fasse pas l’objet d’un recours en suspension devant le Conseil d’État, auquel cas, la SOWAER sera contrainte de postposer le début des travaux en attendant l’arrêt du Conseil d’État, ce qui peut parfois prendre de nombreux mois.