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L'abandon du projet de centrale biomasse

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 50 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de EVRARD Yves
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    En mai 2016 un appel à projets a été lancé pour la construction d’une grande centrale biomasse d’une puissance de 200 MW. Deux projets ont été rentrés. Seul celui de Be Green Wallonia avait été retenu.

    Selon les propos de Monsieur le Ministre, il est souhaitable d’abandonner le projet devant les nombreuses incertitudes qui y sont liées et notamment :
    - la reconnaissance par l’Europe d’une production d’énergie verte,
    - l’origine des matières premières,
    - le nombre de certificats verts que le projet aurait généré.

    Sans abandonner le volet de la production d’énergies renouvelables, l’intention serait de se tourner davantage vers de plus petites unités utilisant les matières locales en priorité.

    Concrètement, cette décision va-t-elle donner lieu à un nouvel appel à projets qui permettrait par exemple à des projets de taille plus modeste d’être soutenus ?

    Quelles autres pistes souhaite-t-il développer pour développer les filières de productions d’énergies renouvelables ?
  • Réponse du 06/11/2017
    • de CRUCKE Jean-Luc

    Comme précisé dans la Déclaration de politique régionale de juillet 2017, la filière biomasse sera soutenue de manière à assurer la maîtrise du coût et de l’impact sur l’emploi, de la performance environnementale et de l'efficience du soutien. À l’heure actuelle, je n’ai pas encore d’agenda précis à fournir, mais je peux déjà informer qu’il semble plus raisonnable de favoriser les projets de biomasse de plus petite taille, incluant un volet « cogénération », avec un approvisionnement local et la création d’emplois locaux.

    D’autre part, nous sommes en train de nous pencher sur le développement des alternatives à cette centrale que sont l’éolien, le photovoltaïque, la biomasse de petite ampleur et le réseau de chaleur.

    Néanmoins, avant de définir les moyens, il me semble plus opportun de faire état de la situation et de redéfinir les objectifs. En effet, le développement de certaines filières, le PV et la biomasse en particulier, est tel qu’une révision des objectifs à 2020 et 2030 fixés par l’étude Cap Gemini est indispensable. Le Gouvernement devrait s’accorder sur ceux-ci dans le courant de l’année 2018.

    Il est à noter que cette révision des objectifs doit s’inscrire dans le cadre de plusieurs agendas que nous veillons à coordonner tels que celui du PNEC et celui du Pacte énergétique. Pour rappel, le Pacte énergétique donnera les grandes trajectoires à 2050 tandis que le Plan national Energie Climat à 2030 fixera, quant à lui, des objectifs précis et déterminera les moyens de les atteindre (pour chaque technologie renouvelable par exemple).