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Les vaches connectées à Internet

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 78 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de CULOT Fabian
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    L'Internet des choses est une vision d'un monde dans lequel la plupart des objets sont connectés, transmettant des mises à jour sur leur performance afin que les personnes qui les utilisent puissent apprendre à faire les choses plus intelligemment.

    Ces applications ont été étendues aux vaches via des colliers qui permettent aux agriculteurs de surveiller leurs cycles de chaleurs en temps réel.

    Un collier connecté au Wi-Fi surveille les mouvements de la vache afin de déterminer, à l'aide de logiciels d'intelligence artificielle, quand elle est en chaleur. Cela peut sembler absurde, mais l'absence d'un cycle signifie perdre des ventes d'environ 5 gallons de lait par jour, ce qui coûte environ 230 euros par cycle.

    Ainsi, l'agriculture, un des commerces les plus anciens, bénéficie d'une vision moderne de la productivité.

    Beaucoup d’agriculteurs wallons connectent-ils leurs vaches ?

    Il se peut que les commerçants cherchent un moyen de sauver des industries dont les marges bénéficiaires ont été rasées dans l'économie moderne.

    Des aides sont-elles apportées aux agriculteurs pour les aider à connecter leur bétail ?
  • Réponse du 17/11/2017
    • de COLLIN René

    C’est principalement en élevage laitier que la collecte d’informations individuelles sur l’animal et ses performances s’est développée. Au départ, c’était au siècle dernier, il s’agissait essentiellement de doser la distribution de concentrés selon la production laitière de la vache. À l’époque, ces dispositifs s’adressaient aux vaches laitières hautes productrices. Cette technique est aujourd’hui très largement utilisée.

    Si on analyse les ventes d’installations de traite, on observe que la proportion de robots augmente sans cesse. De moins de 5 % en 2005, on arrive à près de 50 % en 2015 (source : FEDAGRIM). Avec ce système, chaque vache est obligatoirement identifiée autorisant un suivi de ses performances. L’agriculteur est averti à distance en cas d’anomalie.

    Par ailleurs, les applications du collier connecté se multiplient. En effet, outre le « simple » suivi de production, on est en mesure aujourd’hui de collecter une série d’informations sur la santé ou le comportement de l’animal afin de pouvoir alerter l’exploitant (via SMS ou autre) non seulement en cas de souci, mais également pour l’informer de la survenance de l’œstrus ou de l’imminence d’un vêlage. L’ensemble des fonctionnalités proposées par ces dispositifs permet ainsi de réduire les cycles stériles, ce qui a des conséquences économiques favorables pour l’agriculteur.

    La vente de transpondeurs (collier identification des vaches) connait effectivement une hausse sauf les années caractérisées par un prix du lait réduit. Le rapport entre les ventes de transpondeurs sans mesure de l’activité et les ventes de transpondeurs avec mesure de l’activité s’est inversé. Alors qu’en 2005, seul un tiers du nombre de transpondeurs vendus mesurait l’activité, près de trois quarts des unités vendues le faisaient en 2012 (source : FEDAGRIM).

    Les agriculteurs qui souhaitent connecter leur troupeau peuvent introduire des demandes d’aides ADISA comme investissements d’informatique professionnels.