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Le bilan mitigé de "Rest-O-Pack"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 205 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En juillet 2016, lors de la Foire agricole de Libramont, Monsieur le Ministre a lancé le « Rest-O-Pack », un modèle de boîte avec laquelle les clients de restaurants peuvent emporter les restes non consommés de leurs repas.   Cette initiative, qui s'inscrit dans le Plan REGAL visant à réduire le gaspillage alimentaire, a d'abord séduit à peine une dizaine de restaurateurs qui avaient répondu à l'appel d'adhésion initial.

    Des adaptations ont dû être apportées à la boîte proprement dite, et une relance vers le secteur de l'Horeca a ensuite été réalisée. Fin juin, Monsieur le Ministre indiquait que 30.000 boîtes Rest-O-Pack devaient être livrées d'ici mi-septembre aux 120 restaurateurs participant à l'opération, soit 250 boîtes par restaurateur.

    Peut-il donc nous dire si cette distribution a eu lieu ? Comment explique-t-il l'engouement très relatif pour l'initiative (rappelons que l'Horeca en Wallonie, c'est environ 17.660 établissements !) ?

    Peut-il nous dire aussi quand est prévue l'évaluation qui devra déterminer si l'opération doit être renouvelée et dans quelles conditions ?

    Le Rest-O-Pack ne constitue évidemment pas le seul moyen de réduire le gaspillage alimentaire, mais ne faudrait-il pas sensibiliser le grand public différemment (spot TV?) à cette pratique qui consiste à reprendre les restes non consommés de ses repas ? Il serait en effet dommage qu'on en arrive à conclure que l'initiative est un échec alors que l'on sait que les citoyens sont eux de plus en plus sensibles à la question du gaspillage et qu'ailleurs que chez nous cela fonctionne plutôt bien.

    Peut-être faudrait-il procéder différemment pour inciter les citoyens à reprendre ce qu'ils n'ont pas consommé?
  • Réponse du 16/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    En un mois, 77 restaurateurs sont venus rejoindre les 30 premiers participants. Ceux-ci reçoivent 250 boîtes ou pastilles accompagnées d’un kit de communication leur permettant de communiquer dans le restaurant. Stickers vitrine, affiches et milieux de table indiquent clairement au client qu’ici, il ne faut pas avoir honte de demander son Rest-O-Pack.
     
    La livraison étant incluse dans le marché public pour la production des boites, le cartonneur a organisé la distribution. Elle a commencé ce 11 octobre et les 107 premiers adhérents ont donc été livrés. 
     
    Une campagne de communication autour du gaspillage alimentaire au sens large aura lieu en fin de cette année, la période des fêtes étant particulièrement indiquée pour aborder le gaspillage alimentaire. L’usage du Rest-O-Pack sera l’un des messages promotionnés dans ce cadre.
     
    Une fois le stock épuisé, une évaluation portant sur la pertinence de continuer à produire et livrer des boîtes aux restaurateurs aura lieu.
    Cette évaluation sera alimentée par :
    - le retour des acteurs de l’horeca ;
    - les résultats des audits menés dans le secteur dans le cadre du plan régal :
    - les résultats de l’enquête sur le comportement des ménages qui comportait une question relative au Rest-O-pack et qui indiquait déjà une sensibilisation croissante des citoyens, même en l’absence de boite.
     
    À l’heure actuelle, une dizaine des 107 premiers établissements ont opté pour la pastille, préférant utiliser leur propre boîte pour emballer les plats servis dans leur restaurant. En fonction de l’évaluation, le stock de boîtes sera renouvelé, ou seule la pastille sera privilégiée.