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L’élimination des viscères de grands gibiers lors de la chasse par enfouissement ou enlèvement par le clos d’équarrissage

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 85 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/10/2017
    • de BROGNIEZ Laetitia
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Plusieurs responsables de chasse ont reçu un courrier du responsable du cantonnement DNF de Viroinval relayant les conditions liées aux traitements des viscères des grands gibiers.

    Je cite «  Les viscères de tout grand gibier doivent être évacués via le clos d’équarrissage ou être enterrées profondément. Le risque de transmission de la maladie d’Aujesky aux chiens est très grande (sangliers)  ».

    On parle ici de la maladie d’Aujesky qui concerne uniquement le sanglier.

    Chez les suidés, cette maladie est fatale pour les jeunes animaux. Les animaux adultes guérissent habituellement de la maladie mais restent porteurs du virus.

    Une autre maladie peut être transmise au bétail, c’est la «  bruxellose  ». La bactérie «  Brucella suis  » est présente dans la faune sauvage et principalement chez les sangliers. Plusieurs cas de «  bruxellose  » ont été constaté en Wallonie, l’un en 2012 en province de Namur et en 2016 en province du Luxembourg. Ce sont probablement des contacts entre le bétail et les sangliers ou des viscères de ceux-ci qui seraient en cause lors de l’apparition de cette maladie. L’impact sur les exploitations agricoles a été catastrophique.

    Monsieur le Ministre pourrait-il faire le point sur ce dossier  ?

    L’injonction du chef de cantonnement de Viroinval est-elle limitée à ce cantonnement ou à plusieurs, voire à l’ensemble de la Région wallonne  ?

    Quand on parle de grands gibiers, d’autres espèces que les suidés sont-elles touchées  ?

    Quelles sont les conditions liées à l’enfouissement  ?

    Si on se base sur l’AGW du 21/10/1993, l’enlèvement des viscères peut-il bénéficier d’une intervention wallonne, voire de la gratuité comme c’est le cas pour les hobbystes  ?

    Alors qu’il y a urgence à réguler la population de sangliers, une aide ne peut-elle pas être octroyée aux chasseurs afin d’évacuer via le clos d’équarrissage les viscères  ?
  • Réponse du 03/11/2017
    • de COLLIN René

    Le chef de Cantonnement de Viroinval a en effet adressé aux deux conseils cynégétiques qui relèvent de ce cantonnement, un courrier visant à sensibiliser les chasseurs vis-à-vis de la gestion des viscères de gibier. Ce courrier de sensibilisation n’a pas été diffusé dans d’autres entités territoriales cynégétiques.

    L’enfouissement des viscères d’animaux gibiers, tous grands gibiers confondus, ne présentant pas de symptômes apparents de maladies, constitue une mesure de prévention visant à limiter les risques de transmission des pathogènes.

    L’enfouissement d’une masse de viscères ne dépassant pas 25 kilos est toléré et cette masse ne doit pas faire l’objet d’un enlèvement par le clos d’équarrissage.

    Dès lors qu’une personne formée, procédant à une éviscération de grand gibier constate qu’il y a de sérieuses présomptions que l’animal est porteur d’une maladie à haut risque, cette personne formée doit en informer immédiatement le Réseau de surveillance sanitaire de la faune sauvage qui prendra l’animal en charge et, après autopsie et analyse, fera enlever la carcasse et les viscères via le clos d’équarrissage.

    Il y a lieu aussi de souligner que le maintien en forêt des abats de grand gibier participe néanmoins au maintien et à la préservation de la biodiversité, tout particulièrement à l’égard des espèces charognardes et nécrophages.

    Il n’existe pas de base réglementaire permettant d’octroyer une aide aux chasseurs, afin d’évacuer les viscères via le clos d’équarrissage.