La pauvreté des familles monoparentales en Wallonie
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 62 (2017-2018) 1
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Question écrite du 26/10/2017
- de NICAISE Marie-Françoise
- à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
Il ressort d’une étude de l’IWEPS que 46 % des familles monoparentales wallonnes vivent avec des revenus inférieurs au seuil de la pauvreté.
La pauvreté de ces familles serait la corrélation de deux éléments : le coût engendré par les enfants (éducation, habillement, logement, etc.) et le fait de n’avoir qu’un revenu pour subsister et faire face à toutes les dépenses de la vie quotidienne.
Ce constat n’est malheureusement pas nouveau.
Madame la Ministre peut-elle nous informer sur l’évolution de ces chiffres dans le temps ?
Qu’en est-il de la situation des familles monoparentales au nord du pays ?
Quel pourcentage de celles-ci vit sous le seuil de la pauvreté ?
Réponse du 17/11/2017
- de GREOLI Alda
Il m’est difficile d’apporter des précisions sur l’évolution de la part des familles monoparentales en Wallonie vivant sous le seuil de pauvreté. En effet, les données sur cette problématique sont celles disponibles dans l’enquête européenne SILC. Cette dernière ne présente les données régionales (et pas seulement fédérales) que jusqu’en 2011. Cependant, en prenant ces données (pour l’ensemble de la Belgique) pour la période 2011-2016, on observe une augmentation de +7.5 % du nombre de familles monoparentales vivant sous le seuil de pauvreté, passant de 38.5 % à 41.4 %. On peut raisonnablement en déduire que la Wallonie à dû également connaitre une croissance du phénomène sur la période donnée.
La Flandre, quant à elle, a vu une augmentation de 51 % du nombre de familles monoparentales depuis 1990. Tout comme en Wallonie, 8 sur 10 d’entre elles concernant des mères célibataires. Leur taux d’emploi s’élève à 54 %, contre 66.2 % tous types de ménages confondus.
Enfin, notons que l’enquête SILC 2011 renseigne que 22 % des familles monoparentales en Flandre se trouvaient sous le seuil de pauvreté. Cette donnée est à mettre en relation avec le taux de 54.3 % renseigné pour la Wallonie, dans la même étude.