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Le financement du centre de compétence Cefochim

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 91 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 26/10/2017
    • de POTIGNY Patricia
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    En un peu plus de 10 ans d’existence, Cefochim s’est vu considéré comme une plus-value pour la Région wallonne. Les différentes collaborations avec Greenwin, Biowin, Essenscia, Alimento ou encore le FOREm témoignent de l’importance de ce centre de compétence dans notre paysage économique.

    Par le biais de fonds de formation, 7 millions servent annuellement à des investissements dans le matériel et les infrastructures ; ce qui permet ainsi à Cefochim de rester à la pointe des techniques des métiers de production en chimie et biopharma et de proposer des formations de qualité à destination d’entreprises, de demandeurs d’emploi, d’enseignants et d’étudiants.

    Cependant, le centre se heurte à des problèmes de financement structurel l’empêchant de se développer davantage et de répondre ainsi à la demande croissante de main-d’œuvre.

    Déjà interrogée sur le sujet début de l’année, la Ministre Tillieux m’informait de sa volonté (et celle du Ministre Marcourt) d’optimiser le dispositif des Centres de compétences avec la mise en place d’un pilotage interdomaines d’activités stratégiques afin d’en identifier les besoins prioritaires en lien avec les pôles de compétitivité wallons.

    Où en est ce « pilotage interdomaines » ?

    L’identification des besoins prioritaires est-elle clôturée ?

    Peut-on déjà tirer des conclusions sur le travail effectué par ce comité de pilotage ?

    Concernant le financement de Cefochim, la Ministre Tillieux disait réfléchir avec tous les acteurs concernés « à la stabilisation du financement des centres de compétence, en particulier pour les centres en situation de sous-financement structurel. »

    Sait-on si cette réflexion a abouti ?
    Dans l’affirmative, quels enseignements peut-on en retirer ?
  • Réponse du 17/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Les centres de compétences wallons sont au nombre de 25 et sont équipés, pour certains d’entre eux, de diverses antennes sur notre territoire.

    Ils constituent un outil important dans le paysage de la formation professionnelle et sont dotés annuellement d’un budget de quelque 90 millions d’euros.

    Actuellement, les travaux de réforme sont toujours en cours et portent sur trois dimensions : stratégique, juridique et financière.

    Les deux premières sont, pour l’essentiel, atteintes :
    A) Par la création d’un Comité inter-DAS

    Suite aux évaluations successives relatives à la politique des Pôles de compétitivité ainsi qu’aux nombreuses recommandations du jury international, il a été décidé que la sélection des projets de formation des Pôles de compétitivité s’appuie dorénavant sur un travail d’analyse approfondie de l’AMEF (Service d’Analyse du Marché de l’Emploi et de la Formation du FOREm), en particulier sur les DAS des Pôles de compétitivité. Par DAS, il convient d’entendre un Domaine d’activités stratégiques (génie mécanique, aéronautique, agroalimentaire, biotechnologie et sciences du vivant, environnement durable, logistique et transports, cœur du numérique et construction) qui articule les Centres de compétence concernés à chacun des Pôles de compétitivité afin de :
    * mieux cerner les besoins de formation en lien avec le contexte stratégique wallon (développements technologiques, évolutions réglementaires et sociétales…) et identifier les compétences critiques et les écarts entre la situation future projetée et l'état actuel des compétences disponibles ;
    * mieux articuler l’offre de formation professionnelle à la politique économique et d'innovation liée aux axes de spécialisation intelligente en Wallonie.

    L’AMEF qui coordonne ce travail d’analyse, organise, pour ce faire, des tables rondes (par DAS) pour convenir, entre partenaires et experts, les besoins à rencontrer dans les trois années à venir.


    Les missions de ce Comité inter-DAS sont doubles :
    1) Dans le cadre des appels à projets des Pôles :
    - Analyser les projets de formation des Pôles sur la base des recommandations du jury international et des besoins de formation prioritaires à rencontrer au sein de chaque DAS;
    - Proposer au Gouvernement, sur cette base, un arbitrage budgétaire et opérationnel, qui tiendra compte du caractère stratégique des projets de formation des Pôles ;
    - Réaliser un monitoring budgétaire rapproché des projets de formation des Pôles ;
    - Garantir le développement structurel d’une offre de formation en aval des projets innovants des Pôles, si nécessaire.

    2) Dans le cadre des plans stratégiques des Centres de compétence :
    - Analyser et instruire les plans stratégiques pluriannuels des Centres de compétence au regard des besoins de compétences identifiés dans chaque DAS ;
    - Proposer au Gouvernement, sur cette base, la labellisation des Centres de compétence pour la durée de leur plan stratégique, et émettre des recommandations ;
    - Proposer au Comité de gestion du FOREm une répartition des moyens financiers disponibles en part variable pour le financement des centres (cf. fiche Centres de compétence) ;
    - Procéder au suivi de la mise en œuvre des plans stratégiques et des recommandations.

    B) Par une sécurisation juridique de la relation entre le FOREm et les Centres de compétence.

    Le modèle retenu par le Comité de gestion du FOREm est celui dit du « in-house ». Il s’agit d’une relation quasi interne, qui impose que trois conditions soient rencontrées : l’exercice d’un contrôle analogue, par le FOREm (et, le cas échéant, les autres pouvoirs adjudicateurs), sur l’entité « in-house » et la réalisation d’au moins 80 % du volume global d’activité pour le compte du service public.

    Le budget des Centres de compétences est maintenu en 2018 et un travail de réflexion est en cours avec mes services, le FOREm et les centres de compétence. Nous analyserons ensemble comment inciter davantage de DE à se former dans les métiers en pénurie et voir comment les CdC peuvent développer davantage de synergies entre centres pour éviter les doubles emplois et optimiser les moyens alloués.