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Le taux de pauvreté des indépendants

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 94 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/10/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    L’année dernière, un indépendant à titre principal sur six (15,3 % d’entre eux) a perçu moins de 1.115 euros par mois, soit un indépendant sur six qui se trouve en-dessous du seuil européen de pauvreté.

    Cela signifie encore que 15,3 % de nos indépendants vivent avec moins de 13.377 euros par an.

    Ce pourcentage a atteint un pic de 17 % en 2013 avant de connaître une diminution constante ces dernières années, jusqu’à revenir aujourd’hui au niveau de 2006.

    La tendance est donc actuellement positive, mais insuffisante aux yeux du Syndicat neutre pour indépendants qui souhaite aller plus loin en plaidant en faveur d’une allocation de chômage pour les indépendants. Celle-ci ne relève bien évidemment pas, pour le moment en tout cas, de nos compétences.

    Toutefois, étant donné que Monsieur le Ministre est en charge de l’Economie et en ce compris des P.M.E., dans quelle mesure est-il permis de mettre en place des actions concrètes en faveur de nos indépendants wallons  ? Est-ce à l’agenda du Gouvernement  ?

    Si nous souhaitons inciter les Wallons à entreprendre et à se lancer en tant qu’indépendants, encore faut-il qu’ils puissent le faire dans un cadre qui leur soit profitable et qui ne soit pas perçu comme un frein.
  • Réponse du 22/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Trop longtemps, la Wallonie n’a pas su créer un environnement favorable aux indépendants. Nous avons pourtant en Wallonie une jeunesse créative qui a soif d'entreprendre. La volonté du Gouvernement est donc de développer un environnement favorable à l'entrepreneuriat en insufflant la confiance en soi et en l'avenir. Ces jeunes entrepreneurs seront valorisés en facilitant l'éclosion d'idées nouvelles et la création d'entreprises. Pour ce faire, le Gouvernement souhaite systématiser dans les hautes écoles et universités les structures d'accompagnement des étudiants-entrepreneurs en leur donnant la possibilité d'avoir les conseils d'experts en différents domaines (finances, comptabilité, gestion, etc.), en complémentarité avec le statut d'étudiant-entrepreneur développé au niveau fédéral.

    Il est également urgent de mettre en œuvre un programme de soutien aux commerces de proximité qui se veut transversal et qui soit mené conjointement avec les mesures de redynamisation des centres urbains et ruraux wallons. Car, selon une étude de l’UCM, le secteur du commerce occupe plus d’un emploi privé sur 7 en Wallonie. Ce qui en fait l’un des premiers employeurs de Wallonie. Le commerce indépendant y représente environ 40 % de l’emploi. Selon cette même étude, les préoccupations des commerçants qui relèvent de l’autorité régionale sont les suivantes : la concurrence entre enseignes, le commerce électronique, la facture énergétique, l’exercice de la tutelle sur les pouvoirs locaux sur les matières notamment relatives à la fiscalité et aux travaux de voiries.

    Afin de répondre à ces préoccupations, je compte mettre en place plusieurs mesures et actions concrètes.

    Tout d’abord, j’accorderai de l'importance aux nouvelles technologies pouvant impacter positivement les commerçants et artisans wallons. Les mesures de promotion et de formation seront dans ce cadre intensifiées.

    Concernant le décret « implantations commerciales », l’évaluation du décret du 5 février 2015 arrive dans une phase finale et devrait être communiquée à terme. Une analyse approfondie des constats de forces et de faiblesses sera faite et une réflexion avec les acteurs de terrain sera menée afin d’améliorer les objectifs du décret.

    Enfin, mon cabinet travaille actuellement au rétablissement des indemnités pour les commerçants et artisans lésés par des travaux de voiries.