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Activités cinématographiques.

  • Session : 2005-2006
  • Année : 2005
  • N° : 9 (2005-2006) 1

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  • Question écrite du 12/10/2005
    • de BORSUS Willy
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Le Fonds wallon d'aide au cinéma, Wallimage, a présenté récemment son bilan qui est particulièrement positif.

    Wallimage a soutenu en effet une quarantaine de films dont vingt-cinq qui, terminés aujourd'hui, ont fourni de l'emploi à quelque cinquante-six personnes entre 2001 et 2005.

    Les activités de Wallimage ont par ailleurs favorisé l'émergence et le développement de six sociétés actives dans le domaine audiovisuel.

    L'industrie cinématographique constitue donc un créneau important en terme de développement économique et de création d'emplois.

    Monsieur le Ministre pourrait-il dès lors me préciser quels sont les moyens mis à la disposition de ce secteur ? Quelles sont les garanties offertes quant à la pérennité du soutien accordé à ce pôle ? Croit-il que la création d'un studio d'animation, voire d'un studio de tournage, telle que l'envisage Wallimage, soit réalisable?

    Par ailleurs, Monsieur le Ministre pense-t-il que le pôle cinématographique pourra bénéficier des mesures proposées dans le récent Plan Marshall ?
  • Réponse du 03/11/2005
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Pôle wallon de l'image est constitué de deux sociétés complémentaires : la S.A. Wallimage et sa filiale financière la S.A. Sowalim. Toutes deux poursuivent le même objectif : développer l'industrie de l'audiovisuel en Région wallonne. Le personnel de Wallimage (quatre personnes) reçoit pour ce faire une subvention de fonctionnement qui lui permet d'agir en tant qu'analyste de dossiers et de recommander à sa filiale des investissements qui vont dans le sens de la structuration de cette industrie du cinéma. Cette subvention de fonctionnement a été revue fin 2004 et portée de 450.000 à 600.000 euros afin que les moyens conférés à Wallimage soient plus en phase avec son développement.

    La stratégie choisie dès la mise en fonction de Wallimage en février 2001 s'article en deux lignes


    d'investissement de la Sowalim. La première ligne (dite « ligne œuvres ») consiste à soutenir des tournages belges ou étrangers qui s'engagent à dépenser en Région au moins 100 % des sommes apportées par le Pôle. Ce faisant, Wallimage fournit du travail à des artistes et à des techniciens, mais crée aussi les conditions favorables à l'apparition de sociétés de services audiovisuels (montage, mixage, etc.) . Ce sont ces sociétés qui sont soutenues par la deuxième ligne d'investissement (dite « ligne entreprises ») qui intervient, aux côtés des invests locaux, en prise de capital ou en prêts à long terme. Afin de soutenir ces lignes, un montant de 2,5 millions d'euros est alloué chaque année au Fonds.

    Ma volonté est évidemment de continuer et d'amplifier, dans un cadre budgétaire maîtrisé, mon soutien au secteur de l'image. J'en veux également pour preuve le soutien qui est accordé à la mise en place des bureaux d'accueil du tournage.

    La question du studio de cinéma a effectivement été abordée lors de la conférence de presse de Wallimage. Le Gouvernement a confié à la Sogepa la réalisation d'une étude de faisabilité concernant la création d'une structure polyvalente de studios à destination des arts de la scène. Les conclusions de cette étude indiquent qu'effectivement, la Wallonie pourrait se doter d'un tel outil, mais en étant attentive à différentes considérations. C'est précisément sur ces différents paramètres que sont les partenariats éventuels que sous-tend un tel projet, ainsi que son financement et sa localisation que je suis en train de travailler afin d'évaluer la faisabilité concrète d'un projet d'une telle envergure.

    Au niveau de l'aspect pôle de compétitivité, je tiens tout d'abord à rappeler la définition de M. Capron : la combinaison d'entreprises, de centres de formation et d'unités de recherche publiques et privées engagés dans une démarche partenariale destinée à dégager des synergies autour de projets communs au caractère innovant. Au vu de cette définition, je ne pense pas que le pôle cinématographique puisse s'inscrire dans cette démarche à l'heure actuelle. Cela ne signifie pas pour autant que le secteur cinématographique et audio-visuel doive être délaissé, bien au contraire. J'ai en effet l'intention de poursuivre activement le développement de ce secteur par l'intensification des activités de Wallimage.