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L’enquête de l’AWEx à propos de l'impact possible du Brexit sur les affaires et les stratégies des exportateurs wallons vers le Royaume-Uni

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 99 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 27/10/2017
    • de SIMONET Marie-Dominique
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Lors de la première commission en tant que Ministre de l’Economie le 26 septembre dernier, Monsieur le Ministre mentionnait que l’AWEx était actuellement en train de réaliser une enquête sur l'importance des courants d'affaires, des stratégies des exportateurs wallons vers le Royaume-Uni et l'impact que le Brexit pourrait avoir sur leurs affaires. Un questionnaire a été envoyé aux 5.500 entreprises de sa base de données à cette fin.

    Monsieur le Ministre mentionnait par ailleurs qu’une analyse des données détenues par l’AWEx était prévue en collaboration avec l’IWEPS.

    Peut-il communiquer les questions qui ont été posées à travers ce questionnaire  ?

    Quels ont été les résultats de l’enquête  ?

    Ou à tout le moins si l’étude est toujours en cours de finalisation, quels en sont les résultats ou tendances préliminaires en termes d’impact du Brexit et de stratégies développées par les exportateurs pour surmonter cet obstacle  ?

    Concernant l’étude prévue avec l’IWEPS, Monsieur le Ministre peut-il expliciter de quel type de données dispose l’AWEx à ce sujet  ?

    Ou en est la collaboration avec l’IWEPS et, le cas échéant, quelles tendances ressortent-elles des premières analyses de données  ?
  • Réponse du 13/11/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le questionnaire comporte 19 questions et s’adresse à toutes les entreprises wallonnes, qu’elles exportent ou non vers le R.U, aient ou non déclaré s’intéresser au marché britannique. L’AWEx souhaite donc savoir si l’entreprise exporte ou non vers le R.U, si elle dispose d'une implantation commerciale au Royaume-Uni (filiale, bureau de représentation), dans quel secteur d'activité elle opère (fabricant de biens ou prestataire de services) et combien de personnes elle occupe.

    Elle interroge l’entreprise sur son statut (entreprise indépendante, division d'un groupe belge ou d'un groupe étranger), demande vers quels marchés elle exporte (UE, Europe hors UE, Amérique du Nord, Amérique latine, Afrique Proche & Moyen-Orient, Asie ou Océanie), quel pourcentage de son chiffre d'affaires total elle réalise avec le Royaume-Uni et à quoi elle impute le succès de ses produits/services sur le marché britannique.

    L’AWEx interroge ensuite l’entreprise sur son processus de fabrication, s’enquiert du fait qu’elle incorpore ou non des produits importés du Royaume-Uni et, le cas échéant, pour quel montant annuel approximatif.

    Elle demande ensuite à l’entreprise comment elle voit l'évolution de son chiffre d'affaires au Royaume-Uni dans les prochaines années dans un contexte Brexit. Si elle prévoit une évolution négative suite au Brexit et, dans l’affirmative, à quel(s) facteur(s) elle pense que cela soit imputable ?

    L’AWEx demande à l’entreprise si elle a pensé à une stratégie lui permettant de compenser ses pertes éventuelles et si oui, laquelle. Enfin, l’AWEx demande quelles mesures l’entreprise souhaite voir prendre par les autorités régionales en matière d'exportation vers le Royaume-Uni.

    Pour bon nombre de questions, une série de réponses à cocher sont proposées à l’entreprise, mais comportent également une case « autre » ou « suggestion/commentaire » ; ceci afin de permettre à l’entreprise de répondre rapidement.

    Comme nous l’indiquions encore tout récemment, l’AWEx espère disposer des résultats de cette enquête dans les prochaines semaines. Lorsque le nombre de réponses provenant des entreprises sera suffisant pour constituer un échantillon significatif, elle procèdera à l’analyse des résultats.

    On notera toutefois que le courrier accompagnant ce questionnaire mentionnait que les informations communiquées par l’entreprise seraient traitées confidentiellement. Outre l’engagement pris par l’AWEx, il convient de s’interroger sur l’opportunité de rendre publiques certaines informations risquant de desservir nos intérêts tant que l’UE et le Royaume-Uni seront en phase de négociation.

    Concernant la question sur l’étude prévue avec l’IWEPS : suite à l’annonce du Brexit, un Groupe de travail a été créé en juillet 2016 par le Gouvernement wallon qui est coprésidé par l’AWEx et le Conseil wallon de l’Industrie. Il a comme mandat de se pencher sur l’analyse des différentes hypothèses des conséquences du Brexit pour l’économie wallonne en fonction de l’évolution des positions européennes et britanniques.

    Dans le cadre de ce Groupe de travail, il a été en effet convenu que l’AWEx et l’IWEPS entreprennent une analyse des répercussions potentielles du Brexit sur l’économie wallonne. Cette étude a comme objectif spécifique d’évaluer, en termes de valeur ajoutée et d’emploi, la dépendance de l’économie wallonne à la demande britannique en estimant les effets d’un arrêt des relations commerciales avec le Royaume-Uni.

    Les données utilisées par l’AWEx et l’IWEPS sont les statistiques du commerce extérieur (source Banque Nationale de Belgique) entre la Wallonie et le Royaume-Uni selon une classification en 122 branches d’activités de 2014 à 2016. Ces données sont intégrées dans un tableau entrées-sorties interrégional des flux de biens et services destinés à la demande finale et à la consommation intermédiaire en Wallonie. C’est l’utilisation de ce tableau entrées-sorties qui permet d’estimer les répercussions du Brexit sur la valeur ajoutée et l’emploi en Wallonie.

    Cette étude est arrivée à son terme. Les résultats révèlent que globalement 1,6 % de la valeur ajoutée wallonne dépend des exportations à destination du marché britannique. Quant à l’emploi, il est estimé que 1,6 % des emplois en Wallonie (environ 20.000 emplois) dépend des exportations vers le Royaume-Uni.