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L'examen de chasse simplifié

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 95 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/10/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Monsieur le Ministre a annoncé récemment son intention de simplifier bientôt l’organisation de l’examen de chasse en Région wallonne. Il y aura notamment deux sessions d’examens par an au lieu d’une, quatre fois moins de questions pour l’examen théorique ou supprimer les points négatifs en cas de mauvaise réponse aux questions à choix multiples, mais en augmentant le seuil de réussite de 50 % à 66 %.

    Cela devrait décourager de nombreux chasseurs wallons à passer leurs examens en France, ceux-ci ne connaissant dès lors pas la législation wallonne.

    Selon la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux, la chasse serait nuisible à l’équilibre au sein de la nature, contrairement à l’idée généralement répandue.

    Combien de candidats par an en moyenne passent l’examen théorique de chasse en Wallonie ?

    Connait-il le nombre de ceux qui passent leur examen de chasse en France ?

    Combien réussissent l’épreuve théorique et pratique ?

    Combien ratent l’examen théorique ?

    Quelles sont les modalités de l’examen pratique ?

    Compte-t-il modifier aussi l’examen pratique ?

    Ne craint-il pas d’avoir plus de chasseurs incompétents en facilitant l’accès au permis de chasse ?

    Que répond-il aux critiques de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux sur la chasse ?
  • Réponse du 21/11/2017
    • de COLLIN René

    Depuis 1998, l’examen de chasse connaît sa forme actuelle, soit une épreuve théorique et une épreuve pratique. Depuis une dizaine d’années, plus aucune modification n’a été apportée à l’arrêté organisant l’examen de chasse.

    Mon intention est de proposer des mesures qui vont dans le sens d’une simplification administrative et d’un toilettage de cet arrêté, en abandonnant notamment des dispositions qui n’ont plus cours en 2017, tout en instaurant, comme souhaité par le monde de la chasse, une seconde session d’examen de l’épreuve théorique et une session de rattrapage pour les deux sous-épreuves pratiques. Les mesures envisagées permettront de garder un niveau d’exigence élevé, tout particulièrement en ce qui concerne la manipulation et l’usage des armes à feu de chasse, dans une optique de sécurité publique optimale.

    Lors de l’examen de chasse 2017, 660 candidats ont été convoqués. 522 candidats ont présenté l’examen théorique. 351 candidats ont réussi cette épreuve théorique. Pour l’épreuve pratique, 409 candidats ont été convoqués. Au final, 289 candidats ont obtenu le certificat de réussite de l’examen théorique et pratique de l’examen de chasse wallon en 2017.

    Je ne partage pas la position sur la chasse de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux. La chasse est une activité traditionnelle du monde rural et forestier, elle participe à l’économie de notre région et est une forme de délassement actif dans la nature. La chasse, bien gérée, vise à maintenir les populations de gibier dans un état de conservation favorable, dans des limites de densité permettant :
    - à la forêt de remplir son rôle multifonctionnel ;
    - aux autres espèces vivantes constitutives de notre biodiversité (plantes, fleurs, batraciens, oiseaux…) d'y prospérer également ;
    - de préserver les intérêts économiques de l’agriculture et de la sylviculture.

    La chasse, bien pratiquée, joue donc un rôle important dans la gestion des écosystèmes.