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La production de lait

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 97 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 30/10/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Après la suppression des quotas laitiers, le nombre de vaches laitières dans les fermes au Luxembourg a augmenté, puis s’est apparemment stabilisé.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si un tel développement a été observé en Région wallonne ?

    Quelle est la situation actuelle ?

    Sachant qu’une surproduction de lait risque d’engendrer des chutes de prix, j´aimerais savoir comment la production de lait se développe actuellement.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me donner une idée de l'évolution en général et par ferme ?

    Pour conclure, j’aimerais m’informer sur l'évolution du prix du lait.
    D´après mes informations, les consommateurs au Luxembourg achètent plutôt des graisses animales que des graisses végétales pour le moment. C’est pour ça que le prix du beurre, de la crème, etc. (de tous les produits graisses en effet) a augmenté et est apparemment assez élevé à l’heure actuelle.

    Selon mes recherches, on constate une tendance similaire en Région wallonne et un peu partout en Europe.
    Sachant que le marché laitier est très volatile et qu’après une hausse il y a souvent une baisse des prix, que peut-on proposer aux agriculteurs et au secteur (à côté de la diversification) pour se préparer au mieux à ce qui peut être attendu ?

    Quelle est la lecture de Monsieur le Ministre du développement actuel ?
  • Réponse du 09/11/2017
    • de COLLIN René

    Dès 2012-2013 les producteurs laitiers ont anticipé la fin des quotas laitiers en détenant plus de veaux femelles. Le nombre de vaches laitières répertoriées en Wallonie a augmenté de près de 5 % (10 000 têtes) entre 2013 et 2015.
    Dès 2016, on observe une réduction du nombre de vaches laitières de 7 000 têtes (soit -3 %), ainsi qu’une diminution de 6 % des livraisons de lait en Wallonie. Selon les données provisoires publiées par le SPF Economie, la diminution du nombre de vaches laitières se poursuit en 2017.
    En 2017, la production de lait collectée par les laiteries, au niveau belge, est 1,7 % plus élevée par rapport à la même période en 2016. Les livraisons de septembre 2017 s’élevaient à 306 millions de litres, soit une hausse de 22 millions de litres (+7,8 %) par rapport à septembre 2016.

    Par contre, au niveau de l’ensemble des producteurs wallons, les livraisons de 2017 sont inférieures de 2 % par rapport à la même période en 2016 !

    Le prix du lait moyen, dans notre pays, s'élevait à 38,83 d'euros par 100 litres en septembre 2017, soit une augmentation de 40 % par rapport au même mois en 2016. Cette tendance s’observe également au niveau du prix du lait européen moyen : en juillet 2017, le prix du lait moyen était 7 % plus élevé que le prix moyen de ces cinq dernières années.

    Selon les experts de la Commission, le prix du lait devrait demeurer assez stable au cours des prochains mois, même en tenant compte de la baisse de prix du beurre, amorcée en octobre, et de la poudre de lait écrémé. Le déséquilibre entre le prix de la matière grasse et celui de la protéine est plus grand que jamais et suit le rapport quatre sur un.

    J’ai toujours défendu la régulation des marchés agricoles par des instruments efficaces et réactifs. Je pense qu’il faut poursuivre la réflexion, pour faire face à la volatilité des prix, par rapport à la mise en place d’un fond de contribution (ou de solidarité) financé par l’ensemble de la filière, la définition de la notion de crise et enfin la mise en place d’un indice ou valeur seuil de déclenchement d’une crise.

    Ce dispositif devrait être combiné à d’autres mesures comme la hausse des prix à l’intervention et la stimulation de la consommation de productions locales. Enfin je porte une attention particulière à la politique de commerce extérieur (produits importés respectant des normes sociales et environnementales peu élevées, ou encore le crédit export pour favoriser les exportations…).