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La dangerosité de l’A54

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 278 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 31/10/2017
    • de SALVI Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Sur base d’un relevé pour la période 2014-2015, il s’avère que l’A54 est l’autoroute la plus meurtrière de Wallonie. On y compte 81 tués par 100 km d’autoroute, soit un bilan 1.5 fois plus élevé que les autoroutes en province de Luxembourg.

    Selon le porte-parole de l’Institut Vias (ex-IBSR), les raisons sont à trouver dans une grande descente avec virages, entre Jumet et Charleroi, ainsi qu’à une longue ligne droite, entre Gosselies et Nivelles, qui incite à appuyer sur le champignon.

    La situation est d’autant plus interpellante que l’on doit craindre, une fois les travaux en cours terminés, une recrudescence du nombre d’accidents.

    Des radars sont déjà installés dans les endroits les plus dangereux, les virages de Petit-Roeulx et de Jumet, mais, au vu du grand nombre d’accidents, ne conviendrait-il pas d’en renforcer le nombre ?

    Dans le cadre des travaux en cours, des mesures sont-elles envisagées afin de réduire la vitesse des automobilistes ?

    Le porte-parole de Vias évoque, comme autres possibilités, l’installation d’un radar-tronçon sur toute l’étendue de l’A54. Cette solution est-elle envisagée ?
  • Réponse du 22/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le principe et la méthodologie utilisée pour établir ce palmarès des autoroutes et les conclusions qui en sont tirées sont discutables sur le plan de la présentation des résultats.
    Par ailleurs, l'A54 n'est pas la plus « meurtrière » dans l'analyse de VIAS, puisqu'elle est largement dépassée par le Ring d'Anvers (R1) avec un taux de 101 morts par 100 km pour la période 2009-2015.

    Les travaux de rénovation de l'A54 (E420) ont pour objectif d'assurer une infrastructure de qualité et sûre, notamment par un traitement des obstacles latéraux.
    Si nécessaire, de nouveaux radars pourraient compléter les radars fixes déjà présents sur cette autoroute.

    Un autre élément de l'analyse est bien plus intéressant à mettre en évidence. Bien que près de 95 % des usagers portent la ceinture sur autoroutes, 59 % des tués ne portaient pas la ceinture de sécurité. L'intérêt du port de la ceinture de sécurité est évident.

    Rappelons que le comportement humain est le premier facteur d'accidents.
    C'est pourquoi, si l'on veut atteindre notre objectif de réduire à moins de 200 morts sur nos routes à l'horizon 2020, c'est l'ensemble des usagers qui doivent être à attentifs à leur comportement individuel.

    Par ces diverses actions de sensibilisation et de prévention du public, l'AWSR joue pleinement son rôle d'acteur pour plus de sécurité routière. Citons l'action en cours, le « Grand Quiz de la route » accessible sur Internet.