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L'utilisation de l'asphalte écologique

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 304 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 10/11/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    L'objectif à moyen terme est que tous les chantiers soient en mesure de poser de l'asphalte dit « vert ». En effet, celui-ci étant posé à basse température, il permet de réduire les émissions de CO2 de 33 %. De plus, cet asphalte refroidissant plus vite, les routes peuvent être accessibles plus rapidement à la circulation après les chantiers.

    Vu la situation actuelle sur nos routes, notamment dans la région de Mons-Borinage, ce type de produit présente un intérêt certain. Ainsi, seuls les projets utilisant ce type d'asphalte seront autorisés par le Gouvernement flamand à partir de 2021.

    Qu'en est-il en Wallonie ? Quel type d'asphalte est aujourd'hui utilisé ? Des essais sont-ils prévus concernant l'asphalte dit « vert » ? D'autres pistes écologiques sont-elles envisagées ?
  • Réponse du 30/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’utilisation de nouvelles technologies dans les techniques routières est positive, d’autant plus si elles sont favorables à l’environnement, pour autant que ces technologies soient faisables, éprouvées et que le retour d’expérience soit positif, avant toute utilisation effective sur le terrain.

    D’ailleurs, concernant ces enrobés tièdes ou à basse température, le cahier des charges type Qualiroutes permet déjà bien leur usage dans le cadre des chantiers routiers.

    À cet effet, des chantiers tests ont été réalisés en Wallonie ces dernières années. Le dernier en date a été réalisé en 2014 sur une voirie communale à Momignies.

    D’un point de vue technique, les résultats obtenus sont satisfaisants, et ce même au sud du sillon Sambre-et-Meuse où les températures sont plus faibles. En outre, ils sont également favorables pour la santé des travailleurs.

    Cependant, vu le faible développement actuel de cette technologie, le coût de ce type de revêtement est plus élevé que les enrobés classiques ; cette augmentation est estimée à environ 25 %.

    De plus, aujourd’hui, les entreprises ne sont pas encore parfaitement au point et doivent encore s’équiper, notamment pour réaliser une production à basse température et une production classique sur la même journée.

    C’est pourquoi la Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments analyse, avec le secteur privé, différents points tels que les adaptations nécessaires des équipements de production ainsi que les coûts qui y seraient liés.

    À terme, dans un souci environnemental et pour la santé des travailleurs, cette mesure sera bien mise en œuvre en Wallonie, mais le moment n’a encore été arrêté de façon définitive.