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L’abattage massif des arbres le long des routes et autoroutes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 320 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/11/2017
    • de ARENS Josy
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Nous assistons depuis plusieurs années durant la période hivernale à un abattage massif d’arbres et arbustes le long de nos routes et autoroutes.

    Je sais que ces arbres peuvent représenter un certain danger pour les usagers en cas de tempête ou de fortes chutes de neige. Apparemment ces chantiers font suite à certains jugements condamnant les responsables de la gestion des voieries.

    En termes d’environnement, nous allons vraiment trop loin. Ces arbres et arbustes jouent vraiment un rôle important au niveau de la biodiversité et protègent les oiseaux sans compter , pour les riverains , l’aspect paysager.

    Les agents du DNF exigent la destruction des clôtures le long de ce type de voieries pour permettre aux animaux de la forêt de circuler librement.

    Cela me semble bien plus dangereux que les arbres situés sur des talus qui longent les routes.

    Monsieur le Ministre est-il au courant de ces importants chantiers d’abattage  ?

    Compte-t-il poursuivre ce travail  ?

    Comment compte-t-il compenser ces abattages au niveau environnemental et paysager ?
  • Réponse du 01/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Ce sujet a déjà été abordé à de multiples reprises tant au sein de la commission « travaux publics » du parlement que dans la presse. Les raisons et les explications de ces coupes - qui sont principalement effectuées pour des raisons de sécurité à plusieurs niveaux - ont donc déjà été apportées.

    La Direction des aménagements paysagers de l’administration veille au traitement adéquat de la végétation. Cela passe notamment par le respect des périodes définies d’abattage afin d’éviter, entre autres, la destruction de nids. Cela s’effectue par ailleurs en parfaite adéquation avec des experts d'associations de la défense de la nature telles que NATAGORA.

    Quant aux coupes d’arbres en tant que telles, elles sont réalisées par des opérations de recépage, ce qui signifie que les souches sont laissées sur place et des rejets vont rapidement se former sur place. Une régénération naturelle de la plantation est donc obtenue, ce que l’on constate déjà en de nombreux endroits le long des routes et autoroutes. Et ce principe de recépage est un réel « plus » en matière d’environnement. En effet, la production de biomasse tendant à redescendre après la 7ème année, les spécialistes confirment que cette coupe par recépage redynamise bien la fixation du CO2. En effet, la production de biomasse est la plus élevée lors de jeune taillis.

    Par ailleurs, différentes études ont démontré que l’effet acoustique de la végétation est pratiquement nul. Un mince écran végétal n’a aucun impact sur le bruit et ne constitue donc pas un écran antibruit.

    Concernant le retrait des clôtures, cela concerne des espaces fortement éloignés du domaine autoroutier.

    Enfin, toute nouvelle coupe d'arbres sera davantage concertée entre la Direction générale des routes (DGO1), la Direction générale de l’environnement (DGO3) et la Direction générale de l’aménagement du territoire (DGO4). À cet effet, un protocole d’accord sur le mode de gestion et sur les opérations d’entretien de ces boisements est en cours de finalisation et devrait être rédigé pour la fin de cette année.

    En conclusion, la Direction générale opérationnelle des routes et des bâtiments et la SOFICO veillent à assurer une gestion raisonnée et durable du patrimoine paysager alliant les enjeux environnementaux, l’équilibre des coûts de gestion, le confort et la sécurité des usagers. Et, pour la gestion future de ces boisements, une vision interdépartementale du Service public de Wallonie sera obtenue, ce qui est une grande première.