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Les véhicules à motorisation alternative

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 324 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/11/2017
    • de PUGET André-Pierre
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La Wallonie promeut les carburants alternatifs, et nous nous en réjouissons.

    Le journal Le Soir dans un article du 27 octobre 2017 nous informe que 435.341 véhicules ont été immatriculés en Belgique sur les 9 premiers mois de l’année 2017.

    Sur ces 435.341 véhicules, 47,94 % sont équipés de motorisation essence et 46,86% Diesel, et nous constatons que seulement 5,41% des véhicules immatriculés sont équipés d’une motorisation alternative. Et pour être précis, ces 5,41% sont répartis comme suit : pour la plus grande partie, 4,13 %, sont des hybrides Essence ( en général, non-plug-in), 0,15 % hybrides diesel, 0,47 % 100 % électriques et 0,46 % LPG et hydrogène.

    Ces chiffres sont très interpellants, car quand nous constatons toute l’énergie déployée pour la promotion des carburants alternatifs, les mesures contraignantes annoncées pour les véhicules les plus polluants, nous constatons que les citoyens ne sont pas encore sensibilisés aux outils mis à leur disposition pour rejeter moins de polluants lors de leurs déplacements.

    La Wallonie promeut également la mise à disposition de pompes distribuant du LPG et du CNG. Elle souhaite également mettre à disposition des bornes de recharge pour les véhicules électriques.

    Au vu de ces constats, quels sont les outils que Monsieur le Ministre souhaite utiliser pour promouvoir des déplacements en véhicules personnels moins polluants ?

    Quels sont ses plans de mise à la disposition du grand public de systèmes de recharge ou d’approvisionnement pour les véhicules à motorisation alternative ?

    Est-il judicieux d’investir dans ces outils quand l’on constate le peu de succès des motorisations alternatives ? Ou, a contrario, doit-on encore investir davantage ?

    Bref, comment promotionner intelligemment les motorisations alternatives et comment agir sur les consciences de nos concitoyens afin qu’ils investissent dans ces nouvelles technologies ou alternatives ?
  • Réponse du 04/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    En dépit des normes et autres avancées, la pollution de l’air est aujourd’hui le principal facteur environnemental de maladies et décès prématurés évitables. Parmi ces polluants toxiques, le dioxyde d’azote, précurseur également des particules ultrafines, impacte fortement la santé publique.

    La source principale des NOx est le transport et tout particulièrement les moteurs diesel qui présentent des taux d’émissions parmi les plus importants. Il y a donc lieu de prendre les mesures nécessaires afin de s’engager dans une politique ambitieuse d’utilisation des carburants alternatifs (CNG, électricité, hydrogène…) et tendre, pour les véhicules particuliers, vers une Wallonie sans diesel en 2030, conformément à la Déclaration de politique régionale.

    L’avant-projet de décret relatif à la lutte contre les émissions atmosphériques liées à la circulation des véhicules traduit cet objectif. Il consigne un programme 2023-2030 d’interdiction de circuler des véhicules diesel suivant leur norme environnementale européenne.
    Ledit décret habilite le Gouvernement et les autorités communales à instaurer des zones de basses émissions qui ne seront accessibles qu’aux véhicules à moteur thermique, essence et diesel.
    Ces mesures annoncées ne peuvent qu’accélérer le développement et la mise en circulation de véhicules propres.

    L’offre en véhicules à carburants alternatifs ne cesse de se développer et le nombre de véhicules immatriculés augmente progressivement dans l’UE et en Belgique.

    Mais pour convaincre le citoyen de franchir le cap, il faut également que le réseau d’approvisionnement soit suffisamment développé.
    Ce domaine reste en premier lieu du ressort des opérateurs privés.

    Ainsi, le réseau des bornes de rechargement électrique se densifie progressivement, que ce soit au niveau des bornes installées dans des lieux publics tels que des centres commerciaux ou via des stations de recharge spécifiques installées par des opérateurs privés.

    Le réseau d’approvisionnement pour d’autres carburants alternatifs tels que le CNG ou l’hydrogène doit encore être étendu de manière significative, en particulier au sud du sillon Sambre et Meuse.

    Toutefois, une évolution des mentalités et des comportements est également nécessaire afin d’éviter les trajets inutiles en voiture individuelle. En effet, le bénéfice environnemental d’une voiture à carburant alternatif ne doit pas être considéré comme une autorisation à faire plus de kilomètres, annihilant l’effet positif de celle-ci.

    Le covoiturage, les voitures partagées et la multimodalité font, avec la voiture électrique, partie du panel de solutions promues afin de réduire les émissions.