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Les logiciels améliorant la fluidité du trafic

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 330 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/11/2017
    • de CULOT Fabian
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La start-up anversoise "Localyse" offre aux administrations communales et entreprises de travaux publics des informations précises sur les embouteillages, la densité du trafic, la vitesse réelle à un moment précis sur une portion de route, et autres, et ce grâce à un outil logiciel  appelé ODIQ qui analyse le trafic avec Google Maps.

    ODIQ permet de visualiser les zones où il y des problèmes potentiels. Il est, par exemple, possible de voir qu’un feu qui passe du vert au rouge toutes les 30 secondes, génère des ralentissements alors que ce ne serait pas le cas toutes les 45 secondes.

    En outre, toute entreprise qui effectue des travaux sur la voie publique doit prouver par une étude qu’elle limitera les nuisances sur le trafic ; ce qui coûte cher car cela nécessite du matériel tel que des boucles de comptage – système informatisé de recueil, transmission, concentration et présentation des données sur le trafic routier. Or, grâce à ODIQ, cela n’est plus nécessaire, ce qui permet de sérieuses économies.

    Un tel outil permet un gain réel de temps et d’argent.

    En tant que Ministre en charge des Travaux publics, comment Monsieur le Ministre appréhende-t-il ce type de technologie  ?

    Quels sont les outils actuellement utilisés pour réaliser de tels diagnostics de circulation et améliorer la fluidité du trafic routier  ?

    Recommanderait-il un outil tel qu’ODIQ aux administrations communales désireuses de réaliser des travaux impactant la voie publique ?
  • Réponse du 01/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Le logiciel évoqué s'inscrit pleinement dans la mouvance des entreprises de type « Big Data » qui fleurissent dans le monde informatique actuel. Si ce logiciel semble très prometteur au regard de ce qui est présenté, un simple clic sur internet permet de constater que ce dernier est issu du monde de Google et présente aux usagers, de manière conviviale, un ensemble de données « temps réel » très pertinent.

    Depuis plusieurs mois, l'Administration a testé et teste encore d'autres applicatifs associés aux « Big Data » au travers de diverses expériences pilotes qui ont déjà été évoquées en Commission des Travaux publics.

    On peut citer par exemple :

    - les données des opérateurs télécoms, permettant de connaitre au mieux les origines des visiteurs du Parc Pairi Daiza et ainsi proposer un projet de nouvel accès plus pertinent;
    - les informations des voitures connectées d'un constructeur automobile, autorisant ainsi le gestionnaire de la voirie à adapter l'infrastructure en fonction des vitesses pratiquées, de l'activation de l'ABS ou de l'ESP, du temps d'attente aux feux…;
    - les Floating Car Data, utilisées lors des périodes hivernales, ces données ont permis au Centre de trafic de détecter plus rapidement des ralentissements ou des bouchons lors des averses hivernales;
    - les applications de type « réseaux sociaux » qui sont alimentées également depuis Perex pour indiquer des incidents, accidents, chantiers mobiles …

    Ces différents tests doivent donc amener l'Administration à mieux gérer le trafic en temps réels, mais également à conduire vers une gestion prédictive de la circulation, ce qui est tout à fait l’ambition du projet PEREX 4.0 en cours de déploiement.

    Dans ce cadre, pour l'avenir, deux études sont en cours :

    - l'une concernant le futur centre de gestion du trafic PEREX proprement dit;
    - l'autre pour les « Systèmes de transport intelligents » sur le terrain.

    À ce stade de l'étude, il est bien établi que le futur système de gestion du Centre devra intégrer les données issues de ces acteurs « Big Data » pour offrir le meilleur service possible à l'usager, usager connecté ou non. Les résultats de ces études sont attendus pour fin 2017 et devraient aboutir au lancement de nouveaux marchés.

    S'il ne m'appartient pas, au nom de l'autonomie communale, de me prononcer sur la pertinence de ces outils pour les Administrations locales, je voudrais plutôt plaider pour une centralisation des données trafic au sein du centre Perex 4.0, afin de fournir un service mutualisé aux acteurs locaux et à l'ensemble des usagers de la route.