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La certification Vegaplan pour les producteurs céréaliers

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 122 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/11/2017
    • de ONKELINX Alain
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    A partir du 1er janvier prochain, les agriculteurs wallons devront marquer leur engagement dans la certification Vegaplan sous peine de se voir imposer une pénalité financière de 5 euros par tonne de céréales vendue.

    Monsieur le Ministre peut-il nous transmettre des informations plus précises concernant cette certification Vegaplan ?

    Qu'impliquera-t-elle pour les agriculteurs, notamment en terme d'exigences ?

    Pourquoi ne pas obliger directement les producteurs céréaliers à se certifier, afin d'éviter notamment toute concurrence déloyale entre ceux certifiés et ceux qui ne le sont pas ?

    Enfin, je profite de cette question pour demander à Monsieur le Ministre de faire le point sur les récoltes de céréales cette année ?
  • Réponse du 17/11/2017
    • de COLLIN René

    En 2003, l’ASBL Vegaplan.be est fondée par l’Agrofront et la plateforme de concertation pour la Transformation et le négoce des Matières premières et produits végétaux pour la mise sur pied d’un système de qualité. Cette ASBL est chargée de rédiger un cahier des charges pour la production primaire végétale dans le cadre des démarches visant à répondre aux exigences de la sécurité alimentaire.

    En 2004, Vegaplan publie un premier Standard établi sur la base des cahiers des charges existants pour les différentes cultures. Il donne déjà aux agriculteurs la possibilité de faire certifier leurs pommes de terre, fruits et légumes au moyen d’un certificat unique, valable pour trois ans. Au cours des années suivantes, le champ d’application standard s’élargira.

    Aujourd’hui, 15.772 exploitations sont agréées « codiplan » dont 4.334 en Wallonie.

    Toutes ces initiatives et démarches sont menées à titre privé et volontaire ; elles visent l’amélioration des procédures de contrôles exigées par l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaine alimentaire (AFSCA) dans le cadre des mesures d’autocontrôle.

    Les difficultés dont l'honorable membre fait mention relèvent du secteur du négoce des céréales : SYNAGRA. Le système de certification du négoce pose problème. Beaucoup de collecteurs certifiés n’atteignent pas le niveau de réception certifiée de 80 % des céréales des producteurs primaires. La non-atteinte des 80 %  mène irrévocablement à une suspension du certificat et un non-accès au marché.

    La Fédération wallonne de l’Agriculture (FWA) accepte la démarche qui contraindrait les agriculteurs à se certifier, car de nombreux céréaliers le sont déjà. Ce qui n’empêche pas que la FWA réclame en retour du négoce une meilleure valorisation des blés de qualité panifiable.

    Quant à la situation des récoltes de céréales 2017, en escourgeon et en froment, les rendements sont très variables. On aurait une moyenne de 9-10 tonnes/hectare en Hesbaye et en Brabant wallon et une moyenne de 8-9 tonnes/hectare en Condroz Liégeois. Les résultats « qualité » sont assez bons avec un Poids spécifique (PS) moyen de 78,7 ; une humidité moyenne de 14,4.

    En épeautre, le rendement moyen se situe autour des 8 tonnes/hectare et la qualité est bonne.

    En avoine, on arrive, en essai, à une moyenne de 6 tonnes/hectare. Le coup de chaleur serait intervenu au mauvais moment. En culture, les échos de rendements sont mauvais (4 tonnes/hectare).

    En orge de printemps, la moyenne est bonne.