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Les études concernant les liens entre cancers et pesticides

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 101 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/11/2017
    • de ARENS Josy
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Une commission d’expert est chargée par le Gouvernement d’évaluer si le nombre de cancers est plus élevé à Cortil-Wodon qu’ailleurs.

    Dans une précédente réponse, Madame la Ministre m’a communiqué que le protocole d’étude avait été modifié et que l’idée de traiter des données non anonymes avait été abandonnée.

    Elle m’apprend également que  «  l’étude en cours vise à évaluer la fréquence de tous types de cancers dans un échantillon restreint et à la comparer aux fréquences observées dans une population de référence  ».

    Pour quelles raisons le protocole d’étude ne prévoit-il pas d’analyser des données non anonymes  ?

    Si l’étude en cours vise à évaluer la fréquence des cancers à Cortil-Wodon en la comparant à la fréquence des cancers dans une autre population donnée, puis-je savoir comment cette population de référence est choisie (même proximité des champs agricoles..etc ou pas)  ?

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance d’études similaires à l’étranger (des études universitaires qui analyseraient la fréquence des cancers dans des régions déterminées et tenteraient d’établir un lien avec les pesticides pulvérisés sur des champs agricoles à proximité) ?

    Si oui, peut-elle nous en communiquer les références ?
  • Réponse du 04/12/2017
    • de GREOLI Alda

    La question de l’anonymisation des données, sur laquelle l'honorable membre m’interroge, Monsieur Arens, aura, en réalité, peu d’impact sur le résultat final de l’étude. Le protocole tel qu’il avait été défini initialement de manière indépendante par les experts impliquait l’étude de données non anonymisées, mais n’était pas conforme aux exigences de la CPVP (Commission de protection pour la vie privée) qui aurait pu refuser la demande d’accès aux données. Un changement a donc été apporté au protocole pour que les experts puissent avoir accès aux données indispensables à la réalisation de l’étude - telles que les types de pathologies - tout en gardant codées les données d’identification des riverains.

    L’étude en cours prévoit effectivement de comparer la fréquence de cancers à Cortil-Wodon à la fréquence des cancers dans la population belge et/ou wallonne, utilisée ici comme populations « de référence ». Aucun critère de sélection n’est appliqué à leur définition. L’étude en cours vise à évaluer la fréquence de tous les types de cancers dans un échantillon restreint et à la comparer aux fréquences observées les populations de référence. Cette approche épidémiologique est classique et peut être retrouvée ailleurs en Europe.

    Enfin, en ce qui concerne le lien avec les pesticides, je le répète une fois encore, l’étude menée par les experts ne vise à tester que la fréquence des cas de cancer, mais n’envisage pas, à ce stade, de lien avec l’exposition environnementale. Le but de l’étude est d’objectiver l’excès de cancers dans ce quartier.