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La place de la Belgique au classement Global Gender Gap Index

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 104 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/11/2017
    • de GARDIER Charles
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Afin de mesurer l’égalité des genres pour 144 Etats, le Forum économique mondial (WEF) sort, chaque année, le classement «  Global Gender Gap Index  ».

    Pour établir ce classement, le WEF se base sur l’écart entre hommes et femmes en matière notamment de participation économique, d’influence politique, de santé et d’éducation.

    Cette année, la Belgique occupe la 31e place.

    Je voudrais relativiser, il ne s’agit pas d’un extrême mauvais résultat, mais, et c’est plus inquiétant, nous reculons tout de même de 7 places par rapport à 2016 où nous étions donc à la 24e place. D’après ce que j’ai pu lire dans la presse, la Belgique est principalement épinglée pour la différence salariale.

    Tout d’abord Madame la Ministre a-t-elle pris connaissance de ces résultats et quelle en est sa lecture  ?

    Outre les différences salariales, quelles sont les matières nécessitants un effort de la part de la Belgique  ?

    Quelles mesures envisage-t-elle de prendre pour réduire globalement ces inégalités ?
  • Réponse du 01/12/2017
    • de GREOLI Alda

    Malgré les nombreuses avancées en la matière, il subsiste encore et toujours des différences de traitement entre les hommes et les femmes. C’est pour cette raison que mes collègues et moi-même devons en permanence nous unir afin de lutter contre l’ensemble des discriminations qui subsistent entre les hommes et les femmes, en mettant notamment en œuvre les mesures destinées à établir l’égalité entre les sexes.

    Le rapport 2017 du World Economic Forum Gender exprime des chiffres qui sont basés sur l’ensemble de la Belgique. Il m’est donc difficile de vous donner des informations spécifiques concernant la Wallonie dans le cadre de ce rapport 2017.

    Comme je l’ai déjà évoqué à plusieurs reprises, le décret visant à la mise en œuvre des résolutions de la Conférence des Nations unies sur les femmes à Pékin de septembre 1995 et intégrant la dimension du genre dans l’ensemble des politiques régionales a été adopté le 11 avril 2014.

    L’article 2 du décret prévoit que le Gouvernement wallon présente au Parlement wallon, pour l’ensemble des politiques menées, les objectifs stratégiques qu’il entend réaliser au cours de la législature, conformément aux objectifs de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes tenue à Pékin en septembre 1995.

    Pour chaque ministre, deux mesures visant à intégrer la dimension de genre ont été retenues, le premier plan wallon de « gender mainstreaming » contient donc un ensemble de seize mesures concrètes.

    Par rapport aux points faibles que l'honorable membre souligne dans le rapport 2017 du World Economic Forum Gender, je me permets d’attirer son attention sur certaines mesures adoptées par les Ministres wallons, à savoir l’encouragement de la participation des femmes et/ou des hommes au sein de secteurs d’activités professionnelles où elles/ils sont sous-représentés, la promotion de l’entreprenariat féminin et masculin ou encore, en matière de santé, la favorisation du maintien à domicile des personnes âgées et/ou handicapées par une prise en charge adéquate.

    Par ailleurs, la démarche de gendermainstreaming implique que des indicateurs seront dégagés. Cette démarche est évolutive et en cours de réalisation, chaque ministre ayant la responsabilité de dégager les indicateurs les plus pertinents pour les mesures qui le concernent.

    Le premier bilan de la mise en œuvre de ces mesures a été remis à l'honorable membre en mars 2016 et le prochain rapport lui sera remis début 2019. Il pourra donc prendre connaissance des différentes avancées enregistrées à cette échéance.

    Je tiens enfin à rappeler que le décret du 6 novembre 2008 relatif à la lutte contre certaines formes de discrimination établit un cadre légal très précis et donne à la Région wallonne un outil permettant de lutter contre toutes les discriminations (race, convictions religieuses et philosophiques, handicap, âge, orientation sexuelle…) et notamment celles liées au genre. Ce décret interdit les discriminations dans tous les domaines de compétence de la Wallonie.