Le soutien à la recherche et à l'innovation pour lutter contre le changement climatique
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 135 (2017-2018) 1
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Question écrite du 17/11/2017
- de HENRY Philippe
- à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation
Le 28 septembre dernier, le Parlement de Wallonie a adopté à l'unanimité une résolution relative à la mise en œuvre d'une politique climat , qui vise à inscrire notre région dans une dynamique bas carbone.
Cette résolution demande notamment au Gouvernement wallon de soutenir la recherche et l'innovation en termes de nouvelles technologies qui permettent de lutter contre contre le réchauffement climatique et de faciliter la transition écologique.
Il s'agit bien évidemment d'une mesure progressive.
Monsieur le Ministre pourrait-il dresser un premier état des lieux sur le sujet et sur la manière de mettre en œuvre la résolution.
Peut-il faire le point sur la situation de la recherche et de l'innovation permettant de lutter contre les changements climatiques en Wallonie ? Quels sont les secteurs et les budgets concernés ?
A ce stade, identifie-t-il déjà des axes de recherche qui pourraient davantage être développés ? Quelles seraient selon lui les pistes à privilégier ?
Quelle concrétisation pourra-t-elle déjà avoir lieu dans le budget 2018 ?
Quels sont les leviers qui seront mis en oeuvre par le Gouvernement ? Un dialogue avec le Ministre Marcourt, en charge de cette matière pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, est-il envisagé ?
Réponse du 07/12/2017
- de JEHOLET Pierre-Yves
Le 28 septembre dernier, le Parlement de Wallonie a adopté une résolution relative à la mise en œuvre d'une politique climat, qui vise à inscrire notre région dans une dynamique bas carbone. Le Parlement wallon y demande notamment au Gouvernement wallon « de soutenir la recherche et l’innovation en termes de nouvelles technologies qui permettent de lutter contre le réchauffement climatique et de faciliter la transition énergétique ».
La première étape de ce processus consiste à dresser un état des lieux des actions déjà menées et/ou en cours dans ce domaine… et elles semblent déjà nombreuses.
Dans ce contexte, je relève déjà que des programmes wallons de financement de recherche et d’innovation ciblent déjà directement ou indirectement le développement de technologies propres. Par exemple, ICOS-WB (Système intégré d’observation du carbone en Fédération Wallonie Bruxelles) est un programme d’infrastructure wallonne, intégrée à l’infrastructure de recherche européenne ICOS (Integrated Carbon Observation System), visant l’obtention de mesures de très haute qualité à haut débit sur de longues périodes via 80 points de mesures (dont 3 en CFWB), utiles afin de disposer d’une vue complète des phénomènes. D’autres programmes de recherche cofinancés par la Région wallonne et la Commission européenne (par exemple des projets SOLAR-ERANET sur les applications liées à l’énergie solaire et M-ERA.NET en lien avec le « Strategic Energy Technology plan » européen) ciblent également des projets de recherche dans cette thématique. Ensuite, le pôle de compétitivité GREENWIN via ses 3 axes prioritaires stratégiques soutient également activement des activités de recherche et d’innovation dans ces domaines. GREENWIN est même coordinateur du projet européen SCOT (Smart CO2 Transformation ayant pour objectif d’encourager l'industrie solaire et le milieu de la recherche à expérimenter et déployer des technologies de production d'électricité solaire photovoltaïque (PV) et solaire thermique concentrée (CSP)) depuis 2013. De plus, dans le cadre de la programmation FEDER 2014-2020, plusieurs projets de recherche ont été financés dans cette thématique, entre autres les portefeuilles de projets « Low Carbon Footprint Materials », « ECOLISER » ou « DISTRIBUTION D'ENERGIE ». Il faut noter enfin que tous les projets de recherches financés par la Région wallonne (y inclus les projets pôles) sont évalués sur base de plusieurs critères, dont un qui concerne l’impact environnemental de la technologie développée. Ceci garantit déjà que les projets de recherche financés ont tous un impact positif ou neutre sur l’environnement.
On constatera donc que de nombreuses actions sont déjà menées et que leur cartographie est en cours au sein de mon équipe. Une fois celle-ci finalisée, nous analyserons les résultats et définirons si nécessaire des pistes d’actions possibles. Cependant, l'honorable membre conviendra qu’un peu plus de temps sera nécessaire afin de ne pas commettre d’erreur dans la précipitation, en tenant compte d’une vision plus globale des besoins de recherche en Wallonie, mais également au regard du budget disponible.