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Le tourisme durable

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 131 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/11/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    La question du développement durable se pose de plus en plus dans les lieux touristiques d’affluence, mais peut, également, se poser dans une Région comme la nôtre. Le tourisme peut se gérer de manière à ne pas nuire à la nature. Le principe est de porter une attention aux caractéristiques locales des sites. Il s’agit en fait de procéder à des choix économiques, environnementaux ou encore sociaux dans le but de ne pas menacer un site juste pour des finalités à caractère touristique.

    Un savant équilibre entre la rentabilité économique d’un site et la préservation durable de celui-ci peut être réalisé après des études de terrain. Pour illustrer la chose, prenons un cas extrême où cet équilibre n’est pas respecté. Il s’agit de la lagune de Venise. Les touristes arrivent sur de gros paquebots qui provoquent des vibrations et l’enfoncement de l’ile dans la lagune… Aujourd’hui, l’économie liée au tourisme est primordiale, sa préservation naturelle passe après.

    J’aurais aimé savoir si ce concept de tourisme durable avait déjà été envisagé ou réenvisagé afin de garder nos sites dans leur état naturel.

    En 2008, la Région wallonne avait demandé un Plan de valorisation touristique durable en forêt. Qu’est devenu ce plan ? Est-il toujours d’actualité ?

    Monsieur le Ministre a-t-il par ailleurs déjà été confronté à une situation où il a fallu faire un choix entre la conservation de la nature et celui de la rentabilité économique d’un site touristique ? Envisager le tourisme comme une activité économique réaliste tout en gardant à l’esprit que ce gain n’existerait pas sans le site en lui-même me parait être essentiel à l’heure actuelle.
  • Réponse du 06/12/2017
    • de COLLIN René

    Le développement durable est une dimension fondamentale du développement touristique de notre destination.

    On retrouve les piliers sur lesquels il se base au travers notamment des projets suivants : tourisme pour tous, tourisme et handicap, thématique annuelle (Wallonie à vélo, Wallonie gourmande), tourisme rural, labellisation clé verte, reconnaissance des guides touristiques,… ou encore via la valorisation des massifs forestiers.

    À ce propos, le projet de « Valorisation touristique des Massifs forestiers wallons », suivis et encadrés par le Commissariat général au Tourisme (CGT) et le Département de la Nature et des Forêts (DNF), mais également accompagné et coordonné par l’ASBL Ressources Naturelles Développement (RND), a vu sa 1re phase concrétisée sur le terrain par la définition de quatre massifs forestiers pilotes : la « Grande Forêt d’Anlier », la « Forêt du Pays de Chimay », la « Grande Forêt de Saint-Hubert » et la « Forêt de la Semois et de la Houille », sous le label « Les Forêts d’Ardenne ».

    Elle s’est poursuivie dans une 2e phase par la mise en œuvre de produits innovants sur le territoire de chacun des massifs, rassemblant l’ensemble des composantes d’animation, d’équipement, d’hébergement et de services dans les massifs forestiers et dans les « villes d’appui », de façon telle que le séjour du visiteur soit coloré dans son entièreté par le concept « forêt ».

    Le travail actuel, visant à renforcer encore l’attrait touristique de ces massifs, est de soutenir les territoires dans la mise en place d’équipements structurants au sein de ceux-ci, équipements se dégageant d’un travail d’étude mené par les différentes intercommunales concernées et pour lesquels le DNF est bien entendu appelé à se positionner quant aux autorisations requises.