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La plateforme de réservation "Airbnb"

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 132 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/11/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Une étude réalisée par Le Monde, De Tijd et des journaux flamands et hollandais met en lumière le succès d'Airbnb. Pour rappel, Airbnb est un site qui permet à vous et à moi de louer une chambre à qui le veut contre une certaine rémunération.

    Il est aujourd'hui assez rentable d'utiliser ce concept, car un appartement ou une maison placé pendant un mois sur Airbnb permettrait de rapporter en moyenne 1666 euros. De manière générale, les locations se font de manière sporadique avec en moyenne 29 jours de location par an.

    Cependant, de plus en plus de loueurs délaissent les touristes pour des personnes venant pour une plus longue période comme des travailleurs étrangers. Ceux-ci bénéficient alors de réductions allant parfois jusqu'à 50 %. Le résultat est que les touristes se rabattent alors sur des locations Airbnb hors des centres-ville pour payer moins cher.

    Outre cette observation, Airbnb fait concurrence au secteur hôtelier traditionnel en proposant des prix bien plus lucratifs. En moyenne, une nuit d'hôtel dans une grande ville coute en moyenne 110 euros tandis qu'un studio ou un petit appartement Airbnb revient en moyenne à 87 euros. Le secteur hôtelier reproche alors à Airbnb de lui faire une concurrence déloyale, car les particuliers sont suspectés de ne pas déclarer leurs revenus au fisc et de ne pas répondre aux normes strictes imposées aux hôtels.

    En Flandre, les exploitants Airbnb doivent, depuis avril, s'enregistrer et répondre à des exigences de base comme souscrire une assurance et prévoir une sécurité en cas d'incendie. L'enquête a révélé que 5 exploitants Airbnb sur 6 ne respectaient pas cette obligation d'enregistrement Flandre. Le Ministre flamand a l'intention de renforcer les contrôles.

    Qu'en est-il de la situation en Wallonie ? Avons-nous des chiffres précis concernant le nombre d'exploitants Airbnb ? Combien sont en règle ? Existe-t-il également un registre sur lequel les exploitants peuvent s'inscrire ? Ont-ils aussi des normes strictes à respecter comme c'est le cas en Flandre ?
  • Réponse du 06/12/2017
    • de COLLIN René

    Je me permets de rappeler un élément repris dans le Code wallon du Tourisme depuis le 1er janvier 2017 : la déclaration d’exploitation OBLIGATOIRE pour TOUS les exploitants d’hébergements touristiques. J’ai souhaité cette disposition afin d’assurer une certaine équité entre les acteurs, mais également donner aux touristes une série d’assurances.

    En effet, par cette déclaration, l’exploitant s’engage à respecter les conditions suivantes :
    1° disposer d’une attestation de sécurité incendie ou, le cas échéant, d’une attestation de contrôle simplifié ;
    2° ne pas proposer une durée de séjour inférieure à une nuit ;
    3° disposer d’une assurance couvrant la responsabilité civile des dommages causés par l’exploitant ou par toute personne en charge de l’exploitation de l’hébergement touristique (type RC exploitation) ;
    4° ne pas avoir été condamné en Belgique, conformément à une décision coulée en force de chose jugée prononcée en Belgique pour une infraction qualifiée du Code pénal.

    Par ailleurs, le Commissariat général au Tourisme (CGT) a créé une Cellule dédiée à la réception desdites déclarations d’exploitation ainsi qu’au contrôle de leur validité et à la recherche des établissements non déclarés.

    Un formulaire de déclaration « on-line », à destination des exploitants ou candidats-exploitants, a en outre été mis en ligne sur le portail Wallonie.

    Quelque 962 hébergements touristiques ont déjà été déclarés depuis janvier dernier.

    La dynamique devrait encore être amplifiée par une nouvelle communication visant à rappeler une nouvelle fois et au besoin cette obligation. Le CGT prépare en effet un rappel de l’information aux plateformes, Bourgmestres et organismes touristiques.

    Il n’existe malheureusement aucun lien qui nous permette d’estimer dans quelle mesure ces hébergements précités se retrouvent sur la plateforme Airbnb.