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La présence des villes et communes sur les réseaux sociaux

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 106 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/11/2017
    • de WAHL Jean-Paul
    • à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives

    Futurocité a réalisé une enquête sur la présence des communes wallonnes sur les médias sociaux.

    Selon cette étude, deux citoyens sur dix utilisent les médias sociaux comme source d’information pour l’actualité communale alors que seulement un citoyen sur 10 se dirige vers le site web de la commune. L’enquête révèle également que 54 % des citoyens wallons ont consulté au moins un site de services publics durant l’année écoulée.

    Si les grandes villes wallonnes (plus de 50 000 habitants) semblent être encrées de la communication numérique, les plus petites communes ne sont pas en reste.

    En effet, plus de 6 communes de petite et moyenne taille sur 10 sont bien présentes sur les réseaux sociaux.

    Toutefois, il ressort que des disparités subsistent entre les différentes provinces.

    En effet, les provinces les plus actives sont les provinces de Liège, de Namur et du Hainaut avec près de 80 % de leurs communes présentes sur les médias sociaux ; alors que moins de 40 % des communes dans les Provinces de Luxembourg et du Brabant wallon utilisent les réseaux sociaux.

    Il faut veiller à favoriser les nouvelles formes de gouvernance et de permettre à tous les citoyens d’entrer en interaction avec leur commune.

    Quels sont les outils mis à la disposition des villes et communes, des mandataires afin de leur exposer les intérêts d’une présence sur les médias sociaux ?

    L’organisation de formation relative à l’utilisation des médias sociaux est-elle envisageable afin de permettre à toutes les villes et communes wallonnes d’être présentes sur le web ?
  • Réponse du 06/12/2017
    • de DE BUE Valérie

    Veiller à favoriser les nouvelles formes de gouvernance et rapprocher les citoyens de ses élus est l’objectif que j’ai à cœur de réaliser.

    Les médias sociaux sont effectivement une piste intéressante favorisant les rapprochements entre citoyens et élus. La présence des communes sur ces plateformes devient presque inévitable en 2017.

    Cette nouvelle opportunité démocratique qui se développe a toutefois des écueils dans l’expression qu’elle revêt. La courtoisie, les nuances et la tolérance d’idées autres que les siennes font parfois défaut.

    L'honorable membre sait probablement qu’une évaluation globale des sites web des communes wallonnes a été réalisée en 2012 par l’Agence wallonne de Télécommunications, devenue aujourd’hui l’Agence du Numérique.

    Cette analyse a mesuré essentiellement la qualité de réalisation des sites web, leur richesse informationnelle et leur interactivité.

    Ce Baromètre TIC 2012 identifiait en outre quelques pistes pour des sites web plus performants, notamment favoriser la présence d’un webmaster interne et développer les animations des Espaces publics numériques (EPN).

    Un rapport final a été dressé ainsi qu’un rapport spécifique à chaque commune. En collaboration avec l’administration wallonne des pouvoirs locaux, chaque commune a reçu son rapport individuel qui comprenait les éléments constatés à l’analyse du site, son appréciation ainsi que des recommandations particulières.

    En 2012 également, le Commissariat Easi-Wal (prédécesseur de l’eWBS) a mené des actions de sensibilisation, à l’égard des pouvoirs locaux, à l’accessibilité des sites web par tous. Il s’agissait de rendre possible, aisément, l’accessibilité des informations figurant sur internet, à toute personne souffrant d’un handicap. Cette sensibilisation a été portée par une ASBL, réalisant audit et recommandations.

    Les fruits de cette sensibilisation ne se manifestent pas encore dans les résultats de l’enquête de 2012 qui montrait une accessibilité encore insuffisante.

    À ce sujet, nous restons tributaires de l’autonomie communale dans la mise en place des modalités pratiques desdites recommandations.

    Néanmoins, j’ai la conviction qu’à l’ère numérique, offrir aux citoyens des sites web et des outils d’information et de communication efficaces est réellement utile et complémentaire aux autres outils existants. Dès lors, j’invite les communes à s’inscrire dans une démarche proactive face aux défis que représentent les médias sociaux. À ce sujet, je réfléchis actuellement à la manière la plus pertinente d’accompagner les communes.

    En effet, les citoyens souhaitent non seulement être informés, mais également pouvoir amener leur propre contribution en projets, idées, questions, etc. Au-delà des médias sociaux, les civic tech répondent à cette demande et constituent une piste indéniable pour la démocratie du XXIe siècle. Plates-formes et applications mobiles spécifiquement conçues pour renforcer l’engagement citoyen, la participation démocratique et la transparence des gouvernements sont des outils précieux.