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La pollution intérieure des logements

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 355 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/11/2017
    • de DUFRANE Anthony
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Selon le quotidien La Libre, il me revient qu’un Belge sur huit vit dans un environnement malsain et nocif pour sa santé. En effet, une étude effectuée par Eurostat et l’OCDE affirme qu’un Européen sur six contre un Belge sur huit vivrait dans un environnement néfaste pour lui, à savoir : humide, en manque de luminosité, avec des moisissures ou une température inappropriée.

    Selon l’étude, nous passons 90 % de notre temps à l’intérieur, dont 2/3 dans notre habitation. Les statistiques révèlent qu’une personne vivant dans une habitation nocive est en moins bonne santé qu’une personne vivant dans une habitation saine et peut développer plus facilement des maladies telles que l’asthme, etc.

    Les personnes vivant dans la précarité essayent de réduire les coûts énergétiques en diminuant le chauffage par exemple. Cette démarche n’améliore pas positivement les conditions des habitations, car le taux d’humidité est augmenté et les moisissures prolifèrent.

    Que pense Monsieur le Ministre des résultats de cette étude ? Pourrais-je obtenir, si possible, des statistiques en la matière ? L’environnement jouant un rôle primordial sur la santé de la population, ne serait-il pas judicieux de pratiquer plus de contrôles ?
  • Réponse du 11/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Les polluants de l’air intérieur sont multiples et peuvent avoir des effets sur la santé très divers, immédiats ou différés. En effet, cela va de simples irritations de la peau jusqu’à l’apparition ou l’aggravation de pathologies graves comme des maladies cardio-vasculaires ou des cancers. Une étude française a estimé qu’une mauvaise qualité de l’air intérieur causerait annuellement 99.000 décès prématurés et une perte économique de l’ordre de 19 milliards d’euros. Cette pollution relève d’un véritable enjeu de santé publique dès lors que nous passons 90 % de notre temps dans des espaces clos.

    Un avant-projet de décret relatif à la qualité de l’air intérieur vient d’être adopté, en première lecture, par le Gouvernement wallon. Celui-ci comporte trois objectifs :
    - Premièrement, il dote la Wallonie d’un cadre légal pour réduire l’exposition des citoyens aux diverses pollutions intérieures ;
    - Deuxièmement, il habilite le Gouvernement wallon à fixer notamment des normes de qualité de l’air intérieur ;
    - Enfin, troisièmement, il prend les mesures pour informer le grand public et les acteurs des effets néfastes de certains produits et polluants.

    À travers ce texte, un dispositif sera mis en place pour permettre à tout citoyen, sur avis médical et sous certaines conditions, de solliciter une évaluation de la qualité de l’air intérieur de son logement ou de tous bâtiments publics. Un service compétent d’évaluation sera ainsi amené, sur base des indicateurs fixés par le Gouvernement, à venir contrôler la qualité de l’air au sein de ces bâtiments. Ce service établira un rapport d’évaluation de la qualité de l’air et des risques environnementaux ou sanitaires liés ainsi que, le cas échéant, des recommandations et actions correctrices envisageables pour améliorer la qualité de l’air intérieur des espaces analysés.