/

Le schéma régional des ressources en eau

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 361 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/11/2017
    • de TROTTA Graziana
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Dans le cadre de ma question parlementaire n° 335 du 23 décembre 2016 relative à l'impact du faible niveau de précipitations sur l'approvisionnement en eau potable, Monsieur le Ministre a rappelé qu'un schéma régional des ressources en eau a été approuvé par le Gouvernement wallon « en vue d'assurer la sécurisation de l'approvisionnement en eau de l'ensemble de la Wallonie, sans impacter le prix de l'eau ».

    Ce schéma prévoit l'interconnexion des grands ouvrages de production d'eau et la mise à disposition d'une fourniture alternative d'eau à tous les opérateurs. Il doit permettre de relier les zones où les ressources en eau sont abondantes avec des zones plus sensibles, et ce, par des canalisations pour former des « autoroutes de l’eau ».

    Ce vaste projet doit notamment permettre de répondre à la demande en eau en toute circonstance, y compris lors de périodes de sécheresse prolongée auxquelles ont déjà dû faire face certaines zones de notre région.

    Début janvier, la première phase du schéma (visant la sécurisation de plus de 600.000 raccordements) était en cours de réalisation.

    Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il faire le point sur l'état d'avancement de la réalisation de cette première phase ? Quelle zone géographique couvre-t-elle ? Quand devrait-elle être terminée ?

    Dans un deuxième temps, peut-il m'indiquer quelles sont les phases suivantes ainsi que les calendriers de réalisation et les zones géographiques y relatives ?

    À quelle échéance l'ensemble du schéma régional devrait-il être réalisé ?

    Enfin, des dispositions spécifiques sont-elles prises eu égard à tout acte malveillant qui pourrait potentiellement viser ces « autoroutes de l'eau » et, si oui, lesquelles ?
  • Réponse du 11/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    L’état d’avancement du schéma régional des ressources en eau a justement fait l’objet d’un point au Gouvernement wallon du 30 novembre 2017.

    Le rapport établi par la Société wallonne des eaux dans le cadre de sa mission confiée en 2010 par le Gouvernement wallon pour l’établissement d’un schéma régional des ressources en eau a identifié 28 chantiers permettant de sécuriser une bonne partie du territoire wallon. Parmi eux, 12 sont prioritaires et devraient être réalisés d’ici fin 2026-2027, répartis sur toutes les provinces wallonnes, permettant de sécuriser environ 560.000 raccordements (sans tenir compte des clients flamands ou bruxellois sécurisés indirectement). Le projet de conduite le plus long, s’étendant sur près de 120 km, relie la province de Liège à celle du Luxembourg en traversant celle de Namur et devrait se terminer à l’horizon 2022. Les deuxième et troisième phases devraient également durer une dizaine d’années chacune. Pour celles-ci, les travaux envisagés ne sont pas encore définitivement validés.

    Cette année, le chantier de valorisation de l’eau d’exhaure de la carrière Berthe à Walcourt, projet conjoint à l’INASeP et la SWDE, a été mis en service, permettant ainsi l’alimentation ou la sécurisation de plus de 100.000 raccordements. L’an prochain, deux projets de sécurisation seront terminés pour La Louvière et Charleroi, l’ensemble permettant de sécuriser plus de 205.000 raccordements. Cela passe par un accroissement de la valorisation de l’eau d’exhaure à Écaussinnes vers La Louvière et par une synergie entre la SWDE et Vivaqua pour Charleroi.

    En 2018, le chantier de sécurisation de la Famenne-Ardenne va démarrer. Ce projet liaisonne le captage du Néblon, exploité par la CILE, à la commune de Durbuy (SWDE), alimentée en partie par l’eau provenant de Nisramont. Ce projet permet de soulager la production au Barrage de l’Ourthe.

    Les travaux prioritaires du schéma régional des ressources en eau consistent majoritairement en conduites (330 km pour la première phase), difficiles d’accès donc pour tout acte malveillant. Quant aux autres ouvrages tels que les stations de pompage ou les stockages d’eau, ce sont les mesures habituelles de sécurité : clôture, porte verrouillée et alarme.