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Le malt wallon

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 140 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/11/2017
    • de LEGASSE Dimitri
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Le secteur brassicole wallon est en pleine croissance, mais malheureusement les brasseurs utilisent très rarement de la matière première wallonne. Pour une raison de coût de production, de rendement et de prix de vente, l’orge brassicole est très peu produite en Wallonie, seulement une dizaine d’agriculteurs pour 260 hectares.

    Les surfaces ont diminué de 92 % entre 2000 et 2015, c’est interpellant.

    Monsieur le Ministre a donc lancé un « Plan stratégique de développement de l’orge brassicole.

    Je pense qu’il est essentiel que les agriculteurs soient soutenus dans ce secteur, sachant qu’il n’en couterait qu’un cent par bière pour les rétribuer correctement.

    Concrètement, en quoi consiste ce plan ?

    Un plan de communication vers les consommateurs est-il envisagé ?

    Combien d’hectares d’orge agricole faudrait-il cultiver pour alimenter tout le secteur brassicole ?

    Combien la Région wallonne va-t-elle mettre sur la table pour soutenir la production d’orge agricole ?

    Sera-ce suffisant pour atteindre l’objectif de 3000 hectares à l’horizon 2027 ?
  • Réponse du 06/12/2017
    • de COLLIN René

    J’ai en effet demandé à la Socopro d’élaborer, en collaboration avec l’ensemble des acteurs de la filière brassicole, un plan stratégique de développement de l’orge de brasserie portant sur une durée de 10 ans. Ce plan vient d’être approuvé et j’ai chargé la Socopro d’assurer la coordination de sa mise en œuvre, en partenariat avec tous les acteurs identifiés.

    Le plan stratégique de développement de l’orge brassicole prévoit la réalisation d’actions d’encadrement mises en œuvre par le centre pilote CEPICOP, d’action de promotion et de sensibilisation des consommateurs de l’APAQ-W, mais également des actions de soutien aux groupements de producteurs. Voici les huit catégories d’actions concrètes :
    1° rendre disponible plus de données pour piloter le développement de la filière ;
    2° démarrer le développement au travers d’un noyau pilote d’acteurs de la filière intéressés par le local et le prix juste ;
    3° assurer la disponibilité d’un encadrement technique des producteurs ;
    4° assurer la disponibilité de services neutres de « facilitation filière » ;
    5° donner une reconnaissance officielle aux filières qui le demandent ;
    6° canaliser la demande au travers de promotions ciblées ;
    7° soutenir la croissance de l’offre au travers d’un groupement de producteurs et de capacités de stockage ;
    8° soutenir l’adéquation de la qualité de l’offre avec les attentes de l’industrie.

    Les objectifs globaux sont les suivants : 400 hectares d’orge brassicole wallonne en 2019 et, à l’horizon 2027, utilisation d’orge brassicole régionale dans toutes les brasseries artisanales wallonnes. Pour atteindre cet objectif, il serait nécessaire de produire entre 15 et 20.000 tonnes d’orge, ce qui correspond à une surface cultivée d’environ 3.000 hectares. C’est la ligne de conduite que le secteur a proposée et que j’ai validée.

    Le budget nécessaire pour la réalisation de l’ensemble du plan décennal est estimé à 2.560.000 euros. Ce budget total est donné à titre indicatif sachant que celui-ci comprend en partie des budgets déjà affectés à différentes actions ne nécessitant pas de nouveaux moyens financiers.