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Le soutien aux femmes entrepreneures

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 143 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 22/11/2017
    • de RYCKMANS Hélène
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    Un domaine important des compétences de Monsieur le Ministre est celui du soutien à l'entrepreneuriat féminin. En Wallonie, 15 % des femmes reprises dans la population active sont non salariées. Elles sont dans l'auto-emploi ou sont chefs d'entreprises, étant elles-mêmes alors employeuses.

    La Région, par le biais des mesures SAACE et par divers programmes de l'AEI, assure un appui aux femmes (auto)entrepreneures. Il s'agit de renforcer leur accès aux financements, le soutien à des mécanismes de mentoring entre paires, d'accompagner l'entreprise en couveuse, de développer l'e-commerce ou la visibilité par d'autres dynamiques innovantes.

    Monsieur le Ministre peut-il faire le point de l'impact économique et social de ces divers programmes ?

    Avec sa volonté annoncée de regrouper les divers instruments de soutien économiques régionaux , ces programmes sont-ils prolongés, voire, le cas échéant, développés ?

    Ce sont évidemment des programmes importants. Il est cependant essentiel aussi qu'ils ne créent pas de disparités accrues et qu'ils soient inclusifs de diverses catégories de femmes. Qu'en est-il ?

    Des défis ont été identifiés par l'IWEPS dans son dernier Cahier sur le genre et l'emploi du temps des femmes en Wallonie. Qu'en dit Monsieur le Ministre et comment entend-il agir face à ces disparités ?

    Il convient également de faire face au recul qu'a tout récemment identifié le rapport sur l'écart global de Genre (Gender global gap) du Forum économique mondial ? Comment en analyse-t-il les résultats ?
  • Réponse du 11/12/2017
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Depuis 10 ans, un travail est mené sur l’Entrepreneuriat féminin. Les freins sont identifiés, étudiés et travaillés par les acteurs/opérateurs actifs sur la thématique. Malgré tout, on assiste à une stagnation du pourcentage des femmes entrepreneures (de l’ordre de 33 %).

    En terme de nombre, il y a plus d’initiatives entrepreneuriales. Néanmoins, ces initiatives sont souvent dictées par la nécessité, en réponse à l’absence d’emploi. Ces créations, cet auto-entrepreneuriat par nécessité suppose une grande difficulté à pérenniser la « création » et surtout à la rendre suffisamment rentable.

    Un récent Comité d’accompagnement avec les réseaux de soutien à l’entrepreneuriat féminin fait état d’une paupérisation des femmes entrepreneures.

    Aujourd’hui, nous assistons à de profonds changements sociétaux et les femmes en sont des actrices de premier plan.

    Cette thématique fait partie de mes préoccupations et je participe activement au Plan gender tout en respectant les compétences de ma collègue Alda Gréoli qui est en charge de la matière « égalité hommes femmes ».

    Dans mes matières, c’est notamment via le programme pluriannuel 2015-2020 d’entrepreneuriat féminin que les actions sont menées dans cette thématique. Les regroupements des outils économiques portant sur des structures, ils ne remettent actuellement pas en question l’existence ce programme cofinancé en partie par le FSE jusqu’à 2020.

    Les priorités à l’avenir sont de :
    - sensibiliser et accompagner l’entrepreneuriat de la même manière pour toutes,
    - travailler la question de genre de manière transversale,
    - encourager les femmes à se valoriser, à valoriser sans gêne leurs talents et compétences.

    En ce qui concerne les résultats du Gender global gap, j’ai déploré que la Belgique recule encore de 7 places.

    Les réflexions menées par l’IWEPS et le Plan gender seront source d’inspiration pour les actions futures.