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Les émissions des usines à fabrication de frites

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 371 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/11/2017
    • de WAROUX Véronique
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    J’ai récemment été particulièrement interpellée en voyant sortir un nuage des cheminées d’une usine de fabrication de frites, nuage qui restait stationné au-dessus de la commune voisine. Le peu de dispersion était certainement dû à des conditions atmosphériques particulières ce jour-là.

    Néanmoins, ceci m’amène à quelques questions sur la composition de ce nuage et les contrôles effectués.

    Quels sont les paramètres mesurés par les contrôles obligatoires pour ce type d’infrastructures ? Les composés toxiques sont-ils bien filtrés ? Ces émissions comportent-elles des perturbateurs endocriniens ?
  • Réponse du 14/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Une installation de production de frites est plus complexe qu’il n’y parait. Les sources potentielles de pollution atmosphérique sont multiples, à savoir les installations de pelage, de cuisson, de combustion (chaudières), d’épuration, de biométhanisation et frigorifiques.

    Chaque installation fait l’objet de conditions d’exploiter préventives imposées par le permis d’environnement. L’exploitant est tenu de prendre toutes les mesures (filtres à particules, torchères, etc.) pour respecter les valeurs seuil d’émission des polluants imposées. Aux frais de l’exploitant, il est tenu de respecter un programme de mesures réalisé en autocontrôle, et par un organisme agréé. À la demande du Département de la Police et des Contrôles, en cas de suspicion notamment, l’ISSeP contrôle les taux d’émission ou les concentrations dans l’air ambiant. Pour ce type d’installation, des mesures d’odeurs sont en outre imposées à l’exploitant.

    En ce qui concerne les produits toxiques et les perturbateurs endocriniens, ils ne font pas partie des produits de base. Néanmoins, vu les températures de cuisson, il ne devrait pas se produire de réaction chimique au sein des rejets permettant la production de dioxines ou autres perturbateurs endocriniens.

    Quant au nuage, il devrait s’agir de vapeur d’eau. Ces installations industrielles émettent de grandes quantités de vapeur notamment due à des conditions de refroidissement des processus.